Assurance santé animale : l’ADN piste aussi les chiens de combat
L’ADN ne sert pas qu’à dépister et éradiquer des tares héréditaires chez les chiens. Les Américains ont créé une banque d’ADN canin afin d'identifier les organisateurs de combats de chiens. La mise en place de ce fichier relève d'une organisation proche de la criminologie « humaine ».
L’ADN ne sert pas qu’à dépister et éradiquer des tares héréditaires chez les chiens. Les Américains ont créé une banque d’ADN canin afin d’identifier les organisateurs de combats de chiens. La mise en place de ce fichier relève d’une organisation proche de la criminologie « humaine ».
L’ADN permet de certifier les origines d’un chien (ou même d’un chat) et permet aussi de dépister les tares génétiques afin d’écarter de la reproduction les animaux porteurs. Les maladies héréditaires font partie, rappelons-le, des exclusions des assurances santé animale.
Une nouvelle application est apparue. En effet, l’ASPCA (American Society for the Prevention of Cruelty to Animals) a mis en place une banque d’ADN canin afin de confondre avec certitude les organisateurs de combats de chiens.
Aux USA, ces combats génèrent des millions de dollars de bénéfices via la mise en place de paris clandestins.
Cette banque est appelée CODIS pour Combined DNA Index System, le Dr Melinda Merck, vétérinaire légiste, a participé à cette initiative. Elle explique que des échantillons d’ADN peuvent être prélevés lors de flagrants délits mais aussi sur les lieux d’organisation de combats de chiens identifiés.
Des investigations dignes du FBI !
400 prélèvements ont ainsi été réalisés en juillet dernier lors d’une opération menée sur la plus importante « compétition » jamais organisée aux Etats-Unis. L’organisation du fichier ADN est copiée sur celle du FBI, elle devrait permettre d’établir des connexions entre les différents acteurs de ce trafic, qu’il s’agisse d’organisateurs, d’éleveurs ou de possesseurs de chiens de combat.
Le sang recueilli sur les « scènes de crime » quittées par les délinquants permettra de remonter à l’identité des animaux ou tout au moins à celle de leurs éleveurs.
Bien qu’une loi interdise les combats de chiens, ils sont encore monnaie courante aux États-Unis. Organisés clandestinement, ils génèrent des paris pouvant atteindre 30 000 dollars (près de 22 000 euros). Trois types de combats semblent exister : ceux de rue, les combats dits de “loisirs” et les combats professionnels. Ces derniers peuvent alors générer des sommes allant jusqu’à un demi-million de dollars !
Internet et les nouvelles technologies servent de relais pour l’organisation de ces combats.
Parmi les chiens les plus utilisés, on recense le bull-terrier, le mastiff ou encore le dogue argentin. Michael Vick, joueur vedette de l’équipe de football américain des Atlanta Falcons, possédait 66 chiens de combat dont 55 bull-terriers !
Sources : PR Newswire, 16 juin 2010 – L’Essentiel, n° 184 – SFC (Société Francophone de Cynotechnie).
CP : Jérôme Bono-Fotolia.com