Assurance santé animale : Les antibiotiques sous surveillance
La prescription d’antibiotiques par les vétérinaires et leurs effets sur la santé animale fait l’objet d’un suivi mis en place depuis 1999 par l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire (Anses-ANMV).
Le recours à un traitement antibiotique ne doit se faire que sur prescription et recommandation vétérinaire. Toute automédication est à proscrire. Un antibiotique, prescrit dans un cas précis, ne doit pas être utilisé par la suite sans l’avis du vétérinaire, ni pour un autre animal.
S’en référer à la prescription vétérinaire
Il convient également de respecter les posologies, le mode d’administration et la durée du traitement. S’il y a amélioration de l’état de l’animal, le traitement doit être poursuivi jusqu’à son terme.
Si l’état de santé du chien ou du chat ne semble pas s’améliorer, ou bien si des effets secondaires apparaissent, mieux vaut consulter de nouveau, sans attendre.
Comme tout autre traitement visant à soigner une maladie, les antibiotiques (mais aussi les examens visant à trouver un germe et le meilleur antibiotique permettant de le combattre, comme les antibiogrammes) sont pris en charge et remboursés par l’assurance santé animale, à hauteur de la formule choisie.
Moins d’antibiotiques en 2012
Selon les informations recueillies au travers du suivi national opéré par l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire (Anses-ANMV), toutes espèces animales confondues, l’exposition globale aux antibiotiques en 2012 a diminué de 6,1% par rapport à l’année 2011.
Si l’on s’en tient uniquement aux carnivores domestiques, elle a diminué de 8,4 % sur la même période. La principale bactérie isolée est Escherichia coli, qui représente 25 à 35 % des souches chez les chats, notamment.
En 2012, l’ANMV a enregistré dans sa base nationale 3.058 cas d’effets indésirables chez les animaux, dont 43 % ont été jugés comme étant des effets indésirables graves.
Effets indésirables : une majorité concerne les chiens et chats
Comme en 2011, la très grande majorité des effets indésirables déclarés en 2012 concernent les carnivores domestiques, avec 82 % des déclarations pour les chiens et les chats.
Chez les carnivores domestiques, la classe thérapeutique la plus souvent citée concerne les antiparasitaires : 43 % chez les chiens et 47 % chez les chats (en dehors de la perméthrine).
La répartition entre cas graves et non graves varie en fonction de la classe thérapeutique concernée : pour les antiparasitaires externes et internes, les déclarations sont majoritairement non graves (respectivement 75% et 64 %).
A l’inverse, pour les vaccins, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antibiotiques, les déclarations concernent majoritairement des cas graves (respectivement 74%, 65% et 59 %).
Source : Anses