Assurance santé animale : Les dangers de l’antigel chez le chien et chat
Les intoxications chez le chien et chat suite à l’ingestion d’antigel, utilisé entre autres pour le dégivrage des voitures, sont fréquentes en hiver. La consultation doit intervenir le plus tôt possible. Diagnostic, traitement et suivi, souvent long, sont pris en charge par l’assurance santé animale.
Ethylène et propylène glycol, méthanol : la composition de l’antigel pour voiture est appètente pour les animaux, du fait de son goût sucré. Si le chat a tendance à se montrer plus méfiant que le chien (il y est toutefois très sensible), les intoxications suite à son ingestion sont nombreuses en hiver.
L’antigel compte parmi les produits les plus toxiques pour les animaux. On le trouve dans les garages avec son utilisation pour les lave-glaces, mais aussi dans certains systèmes de chauffage et de climatisation de la maison.
Les premiers symptômes (d’une demi-heure aux premières heures suite à l’ingestion) peuvent s’apparenter à une sorte « d’ivresse », l’éthylène glycol étant un alcool. En réalité, l’apparition de troubles passe par plusieurs phases.
De « l’ivresse » aux premiers symptômes
Rapidement, par transformation dans le sang et l’organisme (foie, reins), l’antigel révèle toute sa toxicité. D’autres symptômes apparaissent alors. Des problèmes d’ordre respiratoires, neurologiques ou cardiaques, qu’il n’est pas évident d’associer à l’ingestion d’antigel si l’animal n’a pas été pris sur le fait ou si un indice ne permet pas de le deviner.
Le chien ou le chat peut présenter également un état de léthargie, avec perte d’appétit, déshydratation, vomissements et/ou diarrhée, miction foncée, hypothermie, convulsions… L’animal doit être conduit en consultation vétérinaire dans les meilleurs délais. Dans les 6 à 8 heures après absorption, un antidote peut être administré.
Comme toute intoxication, quelle qu’en soit l’origine (plantes, aliments, médicaments…), l’assurance santé animale va prendre en charge et rembourser les frais vétérinaires à hauteur de la formule choisie.
De nombreux examens
Les examens nécessaires sont nombreux et complexes. Car outre la consultation et l’auscultation, le vétérinaire doit procéder à d’autres opérations parmi lesquelles analyse de sang, des urines… L’antigel présentant aussi, parfois, des composés fluorescents, le praticien peut utiliser une lampe à ultra-violets (lampe de Wood) pour détecter des traces de produit (gueule, pattes, urines, vomissures…).
Une mise sous observation
Le pronostic va dépendre grandement du délai entre le moment où le chien ou le chat à ingérer le produit et celui où il sera pris en charge médicalement. Les atteintes rénales sont malheureusement fréquentes. L’animal sera le plus souvent placé en observation (sous perfusion), voire dialyse dans les cas les plus sévères.