Prévention santé animale : D’autres chatons enragés ramenés illégalement
Le chaton, ramené illégalement en France en provenance de Casablanca (Maroc) et qui est décédé des suites de la rage en octobre, ne serait pas un cas isolé. Le périmètre de sécurité a été étendu aux Yvelines.
Suite à la découverte d’un chaton porteur de la rage en France, à Argenteuil dans le Val-d’Oise fin octobre 2013, les autoritaires françaises ont informé l’Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaine alimentaire) en Belgique du risque que ce cas ne soit pas isolé et concerne également le pays et la Suisse.
Deux autres chatons, apparemment issus de la même portée, se trouvaient également sur les lieux, indique un communiqué de l’Afsca.
Rage : la Belgique et la Suisse en alerte
Un témoin affirme qu’un citoyen belge et/ou suisse aurait également été en contact avec les animaux au Maroc le 12 octobre 2013 sur la plage d’Aïn Diab, à Casablanca, lieu de leur capture.
Un chaton tigré et un chaton blanc auraient pu être récupérés par un touriste belge et/ou suisse.
De son côté, en Suisse, l’Office fédéral de la santé publique (Ofsp) a lancé une mise en garde à toute personne entrée en contact ces chatons contagieux.
Un certificat de bonne santé délivré par le vétérinaire
Selon les informations du site WK.Vet, la vacancière française qui a ramené le chaton sur notre territoire aurait pris la peine de consulter un vétérinaire sur place. Celui-ci aurait procédé à la vaccination du chaton, à l’exception de la rage, et délivré un certificat de bonne santé. Le chaton n’aurait pas été non plus identifié (ce qui est notamment obligatoire pour pouvoir ramener un animal de l’étranger). Il aurait également “omis d’informer la propriétaire sur les règles d’importation d’un carnivore domestique en France”.
Le chat est ensuite introduit dans l’Hexagone par avion, “dans un sac porté à la main. Les autorités marocaines n’auraient posé aucune question particulière et le personnel de la compagnie aérienne ne se serait soucié que de la nécessité d’un billet pour l’animal”.
Arrivée en France le 13 octobre, la propriétaire n’a fait aucune déclaration au contrôle des douanes. Le chaton, qui s’est rapidement montré agressif, a fugué d’Argenteuil et a ensuite été récupéré par d’autres familles avant de décéder de la rage.
Chiens, chats furets en banlieue parisienne : déplacements surveillés
Les zones de restriction de circulation mises en place par des arrêtés préfectoraux (Argenteuil et Bezons dans le Val-d’Oise) ont été étendues à Sartrouville dans le Yvelines, au niveau de 33 rues.
Les mouvements des carnivores domestiques y sont donc limités. Les arrêtés prévoient que “les chiens non valablement vaccinés contre la rage doivent être tenus en laisse et demeurer dans la zone. Les chats, même vaccinés, doivent être tenus enfermés (le transport en cage est possible dans la zone pour les non-vaccinés, et en dehors de la zone seulement pour les vaccinés). Les chiens valablement vaccinés peuvent circuler librement sous la surveillance de leur maître. Ces mesures sont applicables pendant six mois”.
Remboursé par le forfait prévention de l’assurance santé animale, la vaccination contre la rage ne devient valide que 21 jours après la première injection. Un rappel annuel, chaque année un an après la primo-vaccination et “jour pour jour” doit être effectué. Ce rappel peut bénéficier de la même prise en charge de la mutuelle pour animaux.