Retraite / Baromètre : L’inquiétude gagne 67% des Français
Le baromètre annuel sur la retraite, commandé par le Cercle des épargnants à l’Institut CSA et au Cecop (Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique), dévoile une inquiétude grandissante chez les Français vis à vis de leur système de retraite. Ils sont 67% à se révéler particulièrement préoccupés.
Depuis 2006, le Cercle des épargnants sonde chaque année les craintes et attentes des Français en matière de retraite. Un baromètre réalisé par l’Institut CSA et le Cecop. En ce début d’année 2013, la préoccupation semble de mise. 67% des personnes interrogées se sont déclarées inquiètes, contre 60% en 2012.
La génération 25-34 ans se sent plus concernée
Parmi les générations sondées, c’est celle des 25-34 ans qui s’est montrée la plus tourmentée. Avec 38% contre 29% chez les 35-49 ans et 24% pour les 50-54 ans. Phénomène d’autant plus étrange qu’elle dispose encore de 3 décennies, voire 4, avant de se soucier concrètement de son devenir à la retraite. En cause, l’avant dernier rapport du COR (Conseil d’orientation des retraites) rendu publique le 17 décembre dernier. Le Conseil y fait état d’un asséchement si considérable des caisses dans un avenir proche, que le déficit franchirait le seuil des 20Mds d’euros d’ici à 2020.
60% des sondés résignés face à un départ à 65 ans
Persuadés que le système court à sa perte, 60% des Français interrogés pensent nécessaire de reculer l’age de départ à la retraite de 62 à 65 ans. Du côté des partis politiques, 76% des sympathisants de droite s’y montrent favorables, même tendance à gauche avec 52%. Une fracture sociale se dénote cependant selon le statut du sondé, 75% des cadres supérieurs se montrent en accord avec ce report de l’age de départ, contre 38% pour les ouvriers, témoignant de carrières pénibles et par corrélation d’une espérance de vie amoindrie.
Si selon les conclusions apportés par ce baromètre “les esprits français semblent murs” expliquent Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des épargnants, dans les pages de 20 minutes, aucune volonté de modification n’a encore filtré du côté de l’exécutif. Le gouvernement doit cependant présenter un axe de réforme dès l’année prochaine.
