Retraites chapeau : Nicolas Sarkozy part en croisade contre les privilèges des grands dirigeants
A l’image des parachutes dorés, les retraites dites “chapeau” viennent s’ajouter aux avantages dont bénéficient les hauts personnages des entreprises. Le président-candidat Nicolas Sarkozy menace de les supprimer.
A la différence des parachutes dorées, les retraites dites “chapeau” ne concernent pas uniquement les PDG. Les cadres et cadres dirigeants des grandes entreprises jouissent également de cette récompense.
Perçues en supplément des rentes de la caisse de retraite, les pensions des retraites “chapeau”, produits d’assurance, sont financées et définies au préalable par l’entreprise. Dès que le dirigeant quitte sa société, les sommes (mensuelles ou annuelles) lui sont reversées par un assureur externe.
Une fiscalité plus aussi attractive qu’avant
Sur un million de bénéficiaires, la moitié perçoit une rente “surcomplémentaire” inférieure à 2.000 euros par an. Malgré un chiffre assez faible, tout l’avantage résidait il y a deux ans dans la fiscalité attractive.
Grâce à la loi Fillon de 2003, les sommes versées bénéficiaient d’une exonération des charges patronales et de CSG (Contribution sociale généralisée, participant au financement de la sécurité sociale). Les rentes des dirigeants se révélaient quant à elles déductibles du résultat imposable de l’entreprise.
Cependant, en 2010, Nicolas Sarkozy en faisait déjà son cheval de bataille. Lors de la réforme des retraites, des taxes spéciales, 7%, 14% et 21% selon les rentes, étaient mises en place, ébranlant le système et le rendant bien moins séduisant.