Apéro facebook : le gouvernement se réunit, rappel des sanctions encourues
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux présidera la semaine prochaine “une réunion de travail sur les apéros géants”, a indiqué vendredi le ministère, après le décès à Nantes d’un jeune homme de 21 ans lors d’une de ces manifestations organisées via le réseau social Facebook.
Dans un communiqué, le ministre précise que cette réunion avec “les représentants des ministères, les préfets et les maires principalement concernés aura pour objet d’évaluer la mise en oeuvre des instructions déjà données aux préfets, de préciser les mesures permettant de faire face à ce type d’événements spontanés, de limiter les risques qu’ils font encourir notamment aux mineurs qui s’y rendent, et de coordonner la réponse des différents acteurs locaux”.
Le ministère rappelle que “dès les premiers +apéros géants+ initiés par le biais d’un réseau social sur internet, Brice Hortefeux a donné, le 16 avril dernier, des instructions aux préfets, par circulaire”. “Ces instructions ont permis de mobiliser les services publics compétents (police, gendarmerie, sécurité civile, services de santé) et, ainsi, de limiter les risques encourus par les participants à ces rassemblements festifs”, poursuit le communiqué.
Le jeune homme de 21 ans décédé en chutant d’un pont dans la nuit de mercredi à jeudi en sortant de l’apéro géant à Nantes avait 2,40 grammes d’alcool dans le sang, a indiqué vendredi le procureur de Nantes. “Toutes les manifestations sur la voie publique sont soumises à l’obligation de déclaration préalable auprès du préfet du département où est prévue la manifestation. La méconnaissance de ces dispositions expose à des sanctions pénales qui peuvent être aggravées en cas de mise en danger de la vie d’autrui”, conclut le communiqué de la place Beauvau.
Dans une interview publiée vendredi par Ouest-France, le député-maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, avait demandé au ministère de l’Intérieur d’organiser “une concertation” pour “casser la spirale” des apéros géants.
Intervenant vendredi sur Europe 1, la secrétaire d’Etat au Numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, s’était prononcée contre une interdiction “systématique” mais avait lancé un appel à la responsabilité des organisateurs.
En France, l’organisation de manifestations non-autorisées par les autorités est passible de six mois de prison et 7.500 euros d’amende.
Voir aussi notre article : Apéro Facebook, qui est responsable ?
Paris, 14 mai 2010 (AFP)