Crash AF 447 : les familles de victimes dénoncent l’opacité des recherches
Des familles de victimes de l’accident du vol AF447 Rio de Janeiro-Paris le 1er juin ont déploré jeudi l’opacité de l’enquête technique, en particulier sur le déroulement de la troisième phase de recherche des boîtes noires et de l’épave.
Les représentants de l’association “Entraide et solidarité AF447”, qui affirme regrouper les proches d’une trentaine de passagers et les familles d’une dizaine d’autres, sont ressortis “particulièrement déçus” de leur entretien d’une heure avec le ministre des Transports Dominique Bussereau.
“La demande des familles des victimes d’obtenir un poste d’observateur pour suivre la préparation de la troisième phase de recherche a été refusée”, a dit le président de l’association, Jean-Baptiste Audousset.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a entamé des études pour démarrer cette nouvelle phase de recherches “au plus tôt en février”, a-t-il déclaré. Ni les enregistreurs de vol ni l’épave de l’appareil n’ont pour l’instant été retrouvés.
“Nous avons peu de réponses à nos questions sur les experts qui mènent les recherches, le temps mis pour entamer cette nouvelle phase et son financement. Les choses ne sont ni claires ni transparentes”, a ajouté le président.
De son côté, M. Bussereau a justifié le refus d’associer les familles au travail du BEA par “le secret professionnel” qui couvre l’enquête administrative.
“Les experts doivent pouvoir travailler en toute indépendance et à l’écart de toute pression”, a dit le ministre.
Sur le calendrier des recherches, il a justifié le travail préparatoire nécessaire pour “déterminer la zone de recherches la plus restreinte possible afin de trouver l’épave et les enregistreurs de vol”.
Cette phase ne peut démarrer avant février en particulier à cause de l’hiver austral.
L’Airbus A330 d’Air France s’est abîmé dans l’océan Atlantique dans la nuit du 31 mai au 1er juin avec 216 passagers et 12 membres d’équipage.
Le BEA a déjà indiqué que les mesures de vitesse incohérentes, fournies par les sondes Pitot de l’appareil, avaient pu jouer un rôle dans la catastrophe mais sans en être l’unique cause.
Rappel des règles d’indemnisation de familles de victimes : http://news-assurances.comcrashs-aeriens-lindemnisation-des-victimes-incombe-au-transporteur/016711490?preview=true&preview_id=11490&preview_nonce=b4f1c64679
Paris, 5 nov 2009 (AFP)