Les Français sont les principales victimes des kidnappings dans le monde
Les assureurs se penchent parfois sur des risques méconnus. C’est le cas avec cette étude de l’assureur Anglais Hiscox qui montre que les Chinois, les Français et les Allemands (dans l’ordre) sont les ressortissants les plus enlevés dans le monde.
Si les Français sont régulièrement kidnappés à l’étranger, c’est principalement du fait de la présence de nombreuses entreprises françaises sur des territoires peu sûrs, comme en Afrique par exemple, et d’une forte implication dans les organisations humanitaires. Logiquement, les Français se classent deuxièmes, derrière les Chinois, et devant les Allemands, Philippins, Russes, Anglais, Indiens, Espagnols, Coréens et Italiens qui sont eux ex-aequo avec les Ukrainiens.
Mais il semblerait surtout que les Français soient disposés à se faire enlevés. Interrogé par l’AFP, Nicolas Fontvieille, chargé en France des risques spéciaux kidnapping, rançon et terrorisme pour Hiscox, note que « le Français a tendance a être un peu trop courageux ou candide », insouciant en clair.
A titre de comparaison, les Américains, pourtant très présents à l’étranger, ne sont pas dans le top 10 et se révèlent être très prudents.
La recrudescence de la piraterie, d’instabilité dans certaines zones de conflits ainsi que le passage de groupes locaux peu organisés à cette activité ont fait exploser les chiffres. Selon Nicolas Fontvielle, « le nombre d’enlèvements a été multiplié par 3,5 entre 1998 et 2008 qui constitue une année record. Et l’année 2009 à le même profil et le risque est extrêmement élevé ».
Le marché français du « kidnap and ransom » intéresse de plus en plus les assureurs, particulièrement ceux qui traitent avec les entreprises. Ainsi, Chartis ou AXA par exemple, et maintenant Liberty France, proposent des assurances pour couvrir ce type de risques principalement à destination des entreprises ou des grands groupes.
Les particuliers ne sont pas encore vraiment visés, mais un assureur spécialisé dans les voyages pourrait avoir l’idée de protéger les touristes aventuriers, et parfois imprudents.