Les garanties liées à votre carte bancaire peuvent souvent régler vos problèmes pendant vos vacances
Beaucoup de voyageurs l’ignorent, mais si un problème survient pendant leurs vacances, ils peuvent bénéficier d’une assistance médicale, voire d’assurances spécifiques : il leur suffit de faire jouer les garanties liées à leur carte bancaire.
Les cartes offrent en effet une couverture très complète en cas d’accident ou de maladie à l’étranger: rapatriement, déplacement d’un proche, prise en charge des frais médicaux avec toutefois des plafonds différents (de 11.000 euros pour les Visa et les Mastercard de base à 155.000 pour la Visa Premier, Gold Mastercard ou Gold American Express).
Dans ces conditions, “il n’est pas toujours intéressant de souscrire une assurance supplémentaire, sauf si l’on part en Amérique du Nord ou au Japon, où les frais de santé coûtent très cher”, estime Isabelle Faujour, directrice juridique adjointe à l’UFC-Que Choisir.
D’autant que beaucoup de personnes, détentrices d’un contrat d’assurance habitation ou auto, ont déjà droit à des prestations d’assistance équivalentes.
Par exemple, tout assuré auprès de la Maif, la Macif ou la Matmut peut prétendre à une prise en charge sanitaire à concurrence de 80.000 euros, un plafond suffisant dans la plupart des cas, selon Vincent Dupé d’IMA (Intermutuelles Assistance), qui travaille pour le compte des trois mutuelles.
Avant le départ, il est néanmoins conseillé de relire la notice d’information et de bien regarder la liste des exclusions, plus étendue dans les contrats liés aux cartes que, par exemple, dans la convention d’assistance gérée par IMA.
En ce qui concerne l’assurance voyage (pertes de bagages, annulations de vols …), il y a en revanche une vraie différence entre les prestations incluses dans une carte classique et une carte haut de gamme. En effet, les cartes standards, pour lesquelles la cotisation annuelle est plus réduite, se limitent au versement d’un capital (jusqu’à 46.000 euros) en cas de décès ou d’invalidité à la suite d’un accident dans un transport public.
Ainsi, potentiellement, les 22 millions de détenteurs d’une Visa classique ne sont pas couverts pour les autres prestations de l’assurance voyage, relève Alexandra Berger, directrice de clientèle chez le courtier SPB qui gère les programmes d’assurance inclus dans les cartes Visa.
Seuls les 3,5 millions de porteurs d’une Visa Premier (Mastercard ne fournit pas de chiffres) bénéficient d’une couverture étendue, ainsi que leurs conjoint et enfants, y compris en France : rachat de franchise en cas d’accident avec une voiture louée, indemnité pour retard ou perte de bagages, prise en charge des frais en cas de retard d’avion et de train, assurance-annulation de voyage, etc…. A une condition toutefois : avoir réglé avec la carte. Pour cette clientèle seulement, la souscription d’une assurance spécifique auprès d’un voyagiste ou d’un loueur de voiture apparaît superflue.
Encore faut-il qu’elle connaisse ses droits, ce qui souvent ne semble pas être le cas. “Nous recevons une soixantaine de questions par jour sur les garanties” posées par ces clients, confirme Marc-André Plane chez Carte Bleue.
Sur internet, cette méconnaissance peut être une aubaine pour les voyagistes ou les loueurs qui proposent leurs propres assurances.
Quand les clients contactent directement ces prestataires, ceux-ci s’adaptent et “proposent plutôt une assurance complémentaire” aux détenteurs de cartes, assure Mme Berger. Par exemple pour qu’ils soient assurés en cas de long voyage, la carte ne couvrant généralement pas les déplacements au-delà de deux ou trois mois.
AFP