Sport : Les hockeyeurs professionnels également confrontés à des problèmes d’assurance
Comme en NBA pour les basketteurs, la ligue nationale américaine de hockey sur glace (NHL) est confrontée à un lock-out depuis le 16 septembre dernier. En attendant la fin de la grève, certains joueurs souhaitent évoluer dans d’autres clubs à l’étranger, mais ils font face à des problèmes d’assurance extrêmement coûteux.
La NHL est en pleine tourmente. Joueurs et représentants de la ligue professionnelle de hockey nord américaine s’opposent depuis près d’un mois sur fond de partage des recettes. Conséquence, plusieurs hockeyeurs souhaitent partir jouer dans des clubs étrangers en attendant que la situation se décante.
Problème, les assurances qui couvrent les joueurs durant la saison régulière (qui sont payées par les clubs) sont suspendues en cas de lock-out. Conséquence, les hockeyeurs qui partent jouer ailleurs doivent s’assurer, car une fois la grève terminée, ils risquent d’être suspendus par leur club en cas de blessure hors de NHL.
Coûts exorbitants
Comme en NBA, le montant de ces assurances est souvent exorbitant, comme le révèle le site d’information Lapresse.ca. Quatre paramètres déterminent le coût de l’assurance d’un hockeyeur : la valeur et la durée du contrat, la condition physique et l’âge du joueur.
Ainsi, Sidney Crosby, joueur vedette de Pittsburgh qui a signé un contrat de 12 ans avec les Penguins pour un montant de 104M de dollars, coûterait environ 400.000 dollars par mois au club européen qui souhaite l’accueillir (et il ne s’agit que des garanties essentielles de son contrat). Selon un article du Ottawa Sun que rapporte Lapresse.ca, Rick Nash, actuel ailier des New York Rangers coûterait plus de 10.000 dollars pour couvrir en partie les cinq années à 7,8M de dollars qui restent à son contrat. Dernière possibilité pour les joueurs souhaitant évoluer à l’étranger, prendre en charge eux-mêmes tout ou partie de leurs assurances, mais là encore la note est salée et le salaire versé ne suffit souvent pas.
La France normale
En France, la situation est totalement différente. Pas de démesure des chiffres, « les joueurs sont assurés d’une part grâce à leur licence et d’autre part par un contrat de travail classique, à l’image d’un salarié normal », explique la Fédération française de hockey sur glace qui précise que « chaque joueur est ensuite libre de se couvrir individuellement » .
« L’assurance des joueurs de notre club se base sur un schéma classique », affirme de son côté Claude Maurice, président du club des Dauphins d’Epinal. « La licence couvre la Responsabilité Civile, les risques de décès, d’invalidité. Suivant les cas, le club prend en charge les assurances des logements de certains joueurs, et enfin la couverture sociale dépend de la Sécu comme n’importe quel salarié », conclut-il.
