Les fraudes à la carte bleue repartent à la hausse à cause d’Internet
En 2012, on comptait 0,38 euros de fraudes bancaires pour 1.000 euros de transactions, en grande partie à cause d’Internet. Un montant relativement faible mais qui n’avait pourtant cessé de baisser depuis 2008.
Les fraudes à la carte bancaire en Europe sont reparties à la hausse en 2012, pour la première fois depuis 2008, constate un rapport de la Banque centrale européenne (BCE) publié mardi 25 février.
Le nombre de fraudes a augmenté de presque 15% en un an. Cette poussée vient principalement d’un plus grand nombre d’escroqueries sur Internet (+21%), selon la BCE. Ce type de fraude a également été observé dans des pays ayant fait des efforts pour améliorer la sécurité des paiements par carte sur Internet, explique la Banque centrale.
1,33 milliard d’euros ont été au final dérobés en 2012. Mais, il faut relativiser ce résultat qui demeure inférieur de 9,3% à son niveau de 2008 et alors même que le nombre de transactions a, lui, progressé de 17% depuis 2008.
0,38 euros de fraudes pour 1.000 euros
De fait, la BCE enregistre 0,38 euros de fraudes pour 1.000 euros de transactions en 2012 contre 0,36 euros pour mille en 2011. Et en 2009, la part des fraudes était de 0,5 euros pour 1.000 euros de transaction.
De manière générale, les victimes d’un vol de données bancaires sont protégées par la loi qui oblige les banques à rembourser leurs clients de toutes les sommes perdues, même s’ils n’ont pas porté plainte et même sans l’assurance moyens de paiement. Une condition s’impose : ils ne doivent pas avoir perdu leur carte et leur code. En cas de faute lourde du client, une franchise de 150 euros s’applique.
Par ailleurs, les consommateurs victimes d’une fraude à la carte bancaire devraient bientôt pouvoir porter plainte sur Internet.