Votre habitation risque-t-elle d’être inondée par une crue historique de la Seine ?
Une carte interactive sur Internet permet de découvrir quelles seront les habitations inondées par une crue centennale de la Seine.
Les Franciliens peuvent facilement découvrir leur exposition au risque d’une crue historique de la Seine grâce à un nouveau site internet baptisé “Baignade Interdite” et développé par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France. En cliquant sur la carte interactive, on peut visualiser le niveau d’eau, la superficie inondée de la commune, le nombre de résidents, les équipements et infrastructures affectés (gares, écoles, maires…), une visualisation schématique du niveau d’eau par rapport à la taille d’un enfant et d’un adulte…
L’Île-de-France est assez mal préparée à une possible crue historique de la Seine, comme elle a eu lieu en 1910 avec une crue de 8M à l’échelle d’Austerlitz. Même si la petite couronne est assez bien protégée grâce aux berges de Seine, à ses murets et aux barrages en amont, de nombreux quartiers avec leurs monuments historiques et gares seraient inondés (parfois jusqu’à près de 2 mètres) : les bords de Seine, Bercy, le quartier de la gare de Lyon, le jardin des plantes, la Concorde et le bas des Champs-Élysées, la gare Saint Lazare, le quartier de Beaugrenelle… D’ailleurs, Paris ne pourrait résister à l’assaut des eaux au delà de 9M de crue.
Plus grave encore, la banlieue parisienne reste encore plus vulnérable face à une crue centennale. Le Val-de-Marne (Vitry, Ivry, Créteil) serait très touché, tout comme les Hauts-de-Seine (surtout Nord et Gennevilliers). Dans un rapport de janvier, l’OCDE avait déjà souligné les faiblesses de la protection du Grand Paris. Contrairement aux autres grandes capitales, Paris n’a pas élargi ses protections aux départements limitrophes.
Cependant, les assurés restent bien protégés par le système français d’assurance. La garantie de catastrophe naturelle, incluse dans les contrats d’assurance multirisque habitation, s’active lorsque l’État publie un décret de reconnaissance officielle pour les communes touchées. L’assureur est alors tenu d’indemniser la victime dans les limite des plafonds du contrat dans les 3 mois.