La garantie des risques locatifs jugée inadaptée par l’Union nationale de la propriété immobilière
Malgré la parution de trois nouveaux décrets fin décembre censée dépoussiérer la garantie des risques locatifs, l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) dénonce un système « inadapté » et qui repose « sur une erreur de raisonnement. »
Première critique émise par l’UNPI, l’inefficacité de la garantie des risques locatifs (GRL). « Dans les secteurs tendus, où la vacance locative est très faible, la GRL n’incitera pas les bailleurs à louer car le bailleur reçoit déjà de nombreuses demandes quand il met un logement en location. Il continuera donc à sélectionner son locataire, en privilégiant celui pour lequel il n’aura pas d’assurance à payer » précise le syndicat par voie de communiqué.
Rappelons que la GRL est une assurance qui permet aux propriétaires immobiliers de se prémunir contre le risque de loyers impayés. Il s’adresse à tous les bailleurs et coûte 2,5% du montant du loyer charges comprises. A compter du deuxième mois de défaillances du locataires, elle garantit le remboursement des loyers non payés jusqu’à 2.300 euros par mois.
L’UNPI dénonce en outre un grave problème dans le système de financement qui repose « sur une erreur de raisonnement » selon Jean Perrin, son président. « Les pouvoirs publics ont fait le choix d’un système de financement assuré par les primes d’assurance versées par les bailleurs et par un système de compensation financé par le 1 % et l’État. Il y a donc un grand absent : c’est le locataire. Pourtant, c’est lui qui bénéficie de la garantie. » L’UNPI estime par conséquent que le locataire devrait participer au financement de la GRL puisqu’il en est le premier bénéficiaire. Et le syndicat immobilier de conclure que si la GRL est maintenue en l’état, elle « explosera en vol et ne survivra pas. »