Les assureurs vont répercuter le coût des intempéries sur les tarifs habitation
La répétition des tempêtes et inondations en France en 2013 ne va pas arranger les tarifs habitation à venir, selon les plus grosses mutuelles. En auto, la baisse des tarifs est longue à venir.
Les assurances habitation ont été mises à rudes épreuves en 2013. Selon le bilan des assureurs mutualistes, le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) qui compte la Maif, Macif, Matmut, GMF, Maaf… les sinistres se sont multipliés, atteignant 91.000 sinistres habitation.
En 2013, “il n’y a pas eu de catastrophe de grosse dimension mais une fréquence significative d’événements climatiques” et “on ne voit pas de raison d’envisager un avenir favorable en matière de sinistralité“, a affirmé, mardi 4 mars, le président du Gema, Gérard Andreck.
Tarifs habitation en hausse
Il a noté que les résultats de la branche Multirisques habitation (MRH) “se dégradent de façon régulière du fait des événements climatiques“. De fait, les assurés risquent de subir une augmentation des tarifs dans les années à venir à cause à la fois de la fréquence des catastrophes naturelles mais aussi de la hausse des cambriolages (+2% en 2013) , selon M. Andreck.
Entre le 23 décembre et le 21 février, la vague d’intempéries (tempêtes et inondations) qui a touché la France a coûté 133 millions d’euros aux assureurs mutualistes. Mis bout à bout, les dégâts de 2013 devraient être équivalents à ceux de la tempête Xynthia en 2010, selon le comparateur AssurProx, soit 1,5 milliard d’euros pour tous les acteurs de l’assurance.
Les baisses des tarifs auto se font attendre
Les membres du GEMA détiennent 26% des parts de marché de l’assurance dommages, une proportion qui monte à 42% sur le marché des particuliers.
Les assureurs mutualistes ont aussi compté 10.000 sinistres en automobile. Le Gema indique que la baisse “très significative” des accidents ne se traduit pas par une baisse des charges, ce qui explique que les tarifs ne diminuent pas cette année. M. Andreck estime toutefois que les tarifs de l’assurance auto pourraient baisser dans les prochaines années mais que ces baisses ne seront “pas flagrantes“. Un raisonnement identique du côté des assureurs.
Avec AFP
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