Logement : une garantie contre les loyers impayés, ciblée pour les jeunes
Les bailleurs seront couverts par une garantie publique lorsqu’ils loueront à des jeunes salariés. Un dispositif recadré par Manuel Valls.
La garantie universelle des loyers, créée par la loi Duflot sur le logement (loi Alur, accès au logement et à un urbanisme rénové) et dont la mise en route est programmée au 1er janvier 2016, sera “recentrée sur les jeunes salariés avec l’appui des partenaires sociaux au sein d’Action Logement“, a fait savoir, le Premier ministre, Manuel Valls, vendredi 29 août, au cours de la présentation du plan de relance du logement.
La garantie universelle des loyers devait remplacer les assurances privées actuelles ( GRL, garanties des risques locatifs pour les ménages peu solvables et GRI, garanties des loyers impayés pour les meilleurs risques) qui permettent au propriétaire de se couvrir contre les risques d’impayés et les dégradations d’un logement. La loi Alur, entrée en vigueur le 26 mars dernier, prévoyait de faire bénéficier à tous les bailleurs cette protection, sorte de Sécurité sociale du logement.
Mais elle ne visera finalement que les jeunes salariés, “dans le souci de faciliter l’accès au logement des jeunes”, a corrigé le Premier ministre lors de son allocution.
Déjà fin juin, Manuel Valls expliquait au Parisien :“le principe de la GUL est généreux mais il a un coût trop important“. Cette question du coût du dispositif et de son mode de financement (taxe sur les bailleurs et les locataires ?) avait animé les débats au Parlement.
Les professionnels de l’immobilier et les assureurs craignaient un dérapage du coût du système qui instituait un risque d’aléa moral selon eux. Les locataires, se sentant protégés, tendraient à faire plus défaut.
D’autres mesures de la loi Duflot vont être revues, a annoncé Matignon comme l’encadrement des loyers, qui sera mis en place de façon expérimentale à Paris seulement.