Assurance-vie : l’autorité de surveillance des assureurs veut une baisse des taux
Christian Noyer, président de l’ACPR, a indiqué que le gendarme de la banque et l’assurance surveillerait de près le niveau des taux de l’assurance-vie servis aux assurés.
Le président du régulateur du secteur de la banque et de l’assurance Christian Noyer a indiqué mardi que cette Autorité serait particulièrement vigilante sur le niveau des taux de revalorisation qui seront servis aux assurés au titre de 2014.
“Les taux d’intérêt sur les marchés obligataires, sur lesquels les assureurs sont très largement présents, suivent une tendance baissière depuis plusieurs années et cet environnement de taux bas pourrait se maintenir pendant encore de nombreuses années“, a estimé M. Noyer lors d’une conférence de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
L’ACPR pour une baisse des taux
“Les assureurs doivent s’adapter au contexte actuel en s’appuyant sur un rendement adapté des contrats d’assurance“, a-t-il poursuivi.
M. Noyer, par ailleurs gouverneur de la Banque de France, avait déjà indiqué la semaine dernière s’attendre à une baisse significative des taux de rémunération des contrats d’assurance-vie cette année.
Détaillant sa position mardi, M. Noyer a expliqué que la revalorisation des taux pouvait notamment passer “par un lissage dans le temps de la distribution des résultats aux assurés, en dotant la provision pour participation aux bénéfices à un niveau suffisamment élevé“.
Prôner la prudence
“Par le passé, une bonne gestion des taux de revalorisation et des provisions a permis aux assureurs français de traverser plusieurs crises bien mieux que d’autres“, a-t-il estimé.
“Mettre en question la sécurité du marché, en prenant des décisions imprudentes de revalorisation au détriment des réserves, diminuerait la capacité de résilience de certains acteurs en cas de crise“, a-t-il prévenu.
“C’est pourquoi l’ensemble des acteurs du marché de l’assurance concernés doit pratiquer une revalorisation des contrats adaptée tant à la performance réelle de leurs actifs qu’aux caractéristiques de leurs engagements au passif“, a insisté M. Noyer.