Assurance-vie : les taux de rendement réels augmentent
Alors que depuis 2007, les taux de rendements des contrats d’assurance-vie et du livret A baissent, la faible inflation a des conséquences surprenantes : les taux de rendements réels n’ont jamais été aussi élevés. Explications.
Les taux de rémunération de l’assurance-vie baisse régulièrement depuis 2007, soit le début de la crise. Alors qu’en 2013 le taux de rémunération moyen de l’assurance-vie en fonds euros tournait autour de 2,75%, cette année il risque de se situer à 2,5%.
En étudiant les taux de rendements seuls, les pronostics sont plutôt mauvais pour les épargnants. Seulement, il faut prendre en compte les taux d’inflation afin d’avoir une idée des taux de rendements réels. De fait, avec un taux d’inflation moyenne proche de 0 (0,5%) pour 2014, il se pourrait que les taux de rendements réels des épargnants Français n’aient pas été aussi haut depuis longtemps.
“C’est un gain du pouvoir d’achat de l’épargne qu’on a rarement vu, puisque l’inflation est à 0 et donc on a une énorme marge de gain de pouvoir d’achat net d’impôt“, assure même Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, au micro d’Europe 1.
Ce dernier est même favorable à une baisse des taux de rendements. De fait, il considère que les assureurs-vie prennent des risques inconsidérés en continuant de rémunérer les contrat en fonds euros de la sorte. “L’assurance-vie est un produit d’investissement en obligation. Quand les assureurs-vie investissent l’argent des épargnants ils achètent des obligations du trésor Français qui rapportent 0,7% donc on ne peut pas indéfiniment rémunérer à 2,5% en investissant à 0,7% et forcément le taux de rendement de l’assurance-vie va continuer à baisser. Je leur dit n’attendaient pas et aligner le plus vite sur le rendement de ce que vous investissez “, explique-t-il au micro d’Europe 1.
Ainsi, on remarque que depuis 2011 le taux d’inflation et le taux de rendement ne cessent de baisser, pendant ce temps le taux de rendement réel (net d’inflation) est quant à lui en augmentation constante.
