Enquête : L’assurance-vie, première assurance… retraite ?
Les Français considèrent que l’assurance-vie est un bon placement en prévision de… la retraite et de la dépendance !
Interrogés* par la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et par le Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (Gema), les deux principales fédérations d’assureurs, les détenteurs actifs de contrats d’assurance-vie épargnent avant-tout pour l’avenir.
Les motivations des épargnants sont très claires, et correspondent aux débats que la FFSA et les assureurs en général, ont porté depuis quelques années. En effet, 56% des détenteurs de contrats qui ont effectué au moins un versement dans l’année estiment qu’ils « détiennent un contrat d’assurance-vie ans le but de constituer une épargne en vue de leur retraite ». Le taux bondit même à 68% pour les non retraités. Si l’on ne considère que les actifs, 54% font de la retraite l’objectif principal de leur épargne…
En ne prenant comme panel que les titulaires de contrats d’assurance-vie de type épargne ou retraite, c’est à dire en excluant les contrats d’assurance décès, l’enquête pouvait difficilement aboutir à un autre résultat.
Il faut tout de même noter que parmi les autres motifs invoqués, signe que les interrogés avaient plusieurs choix de réponses, « faire un placement » est cité à 37%, puis « Protéger ses proches en cas de décès » à 28%, « transmettre son capital après son décès » (24%), « se constituer une épargne de précaution à court terme » (22%) et enfin se constituer une épargne en cas de dépendance (20%).
L’autre intérêt de l’enquête est de révéler une « cartographie » des détenteurs de ces contrats. A 53%, ce sont des hommes, âgés, pour 33% d’entre eux de moins de 50 ans. Ils sont 30% à avoir entre 50-64 ans.
La répartition dans les différentes catégories socioprofessionnelles est assez large, puisque, selon l’enquête, 28% sont des retraités, 16% des employés et 12% des ouvriers. Reste que 44% sont donc des actifs bénéficiant d’un statut plus aisé.
Enfin, 81% des contrats « sont alimentés par des revenus réguliers » selon l’étude. Surtout, pour conforter les assureurs qui militent pour montrer que l’épargne longue que représente l’assurance-vie a du sens, seules 10% des personnes interrogées prévoient d’utiliser les sommes épargnées dans moins de 4 ans…
*sondage réalisé par l’institut CSA, réalisé en avril 2010 auprès de 4.000 personnes