Le livret A, bête noire de l’assurance-vie ?
Réaffirmé lundi par le gouvernement, les nouvelles dispositions du livret A devraient doté ce dernier d’un plafond plus ample, glissant ainsi de 15.300 euros actuels à 30.600 euros. Une réforme grisante pour les contrats d’assurance-vie qui se délesteraient, selon les estimations, de 20 Mds d’euros au profit du livret A.
Période brumeuse pour l’assurance-vie. Dernièrement au coude à coude avec le livret A en terme de rentabilité de ses fonds en euros, les deux produits d’épargne se chamaillent désormais les faveurs des français. Lequel se hissera sur la première marche du podium du placement préféré des citoyens ?
Le gouvernement a confirmé lundi qu’il fournirait prochainement au Livret A une nouvelle corde à son arc. Un plafond rehaussé à 30.600 euros à l’instar des 15.300 euros actuels. Selon les estimations de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), la réforme devrait imputé à l’assurance-vie “une bonne vingtaine de milliards d’euros au total “.
Concurrents mais pas incompatibles
S’ils se concurrencent sur la compétitivité de leur rentabilité, les deux produits d’épargne ne sont pas pour autant incompatibles. Certes, d’un côté les rendements des fonds en euros, garantis et sécuritaires, ont courbé l’échine en 2011. Ils se sont cependant stabilisés autour de 3% contre les 2,25% accordés par le livret A.
D’un autre côté, les deux placements ne jouent pas sur le même crédo. Non limitée, l’assurance-vie s’envisage sur du moyen ou long terme avec une fiscalité fort avantageuse autour des 4 et 8 ans. La transmission de patrimoine qu’elle offre en désignant un bénéficiaire est également un atout indiscutable, forte de dispositions successorales attractives. Le livret A, lui, est plafonné, et s’apparente davantage à un projet d’épargne à court terme. Bénéfices : aucun frais, la gestion du capital s’opère librement.
Alors assurance-vie ou livret A ? Et pourquoi pas les 2 finalement ?
