Les fraudes à la carte bancaire en recrudescence entre 2010 et 2012
Entre 2010 et 2012, les fraudes à la carte bancaire ont grimpé de 44%. La loi protège les consommateurs en les assurant des montants volés par les banques.
Plus de 700.000 ménages se sont déclarés victimes d’au moins un débit frauduleux au moyen de la carte bancaire en 2012, soit une hausse de près de 44 % par rapport à 2010, selon un rapport de l’ONDRP publié mardi.
“La proportion de ménages s’étant déclarés victimes de débits frauduleux sur leur compte bancaire augmente très significativement entre 2010 et 2012“, souligne dans son étude l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). En 2010, 500.000 ménages se déclaraient victimes d’arnaques à la carte bancaire, contre 718.000 deux ans plus tard.
Le montant volé était inférieur à 300 euros dans la moitié des cas, et supérieur à 1.000 euros pour 20 % des victimes. De manière générale, les victimes d’un vol de données bancaires sont protégées par la loi qui oblige les banques à rembourser leurs clients de toutes les sommes perdues, même s’ils n’ont pas porté plainte et même sans l’assurance moyens de paiement. Une condition s’impose : ils ne doivent pas avoir commis de faute grave comme perdre leur carte avec leur code dessus par exemple. En cas de faute lourde du client, une franchise de 150 euros s’applique.
60% des victimes ignorent le mode opératoire du voleur
Autre enseignement de cette enquête : près d’un tiers des victimes ont été averties d’une ou de plusieurs opérations sur leur compte par leur banque, alors que 65 % s’en sont aperçu en consultant leurs comptes.
Une incertitude demeure : la grande majorité des ménages (60 %) ne sait pas comment l’auteur de l’infraction s’est procuré les informations confidentielles relatives au compte bancaire.
Plus le débit est important et plus la propension des ménages à déposer une plainte croît.
Ainsi, 54 % de ces victimes disent avoir déclaré l’incident à la police ou à la gendarmerie en 2012, ce qui marque une légère hausse par rapport aux enquêtes de 2011 et 2012. Près de 80 % des victimes reconnaissent d’ailleurs déposer une plainte pour obtenir un remboursement du préjudice par leur banque.
L’Insee et l’ONDRP ont interrogé 14.500 ménages résidant en France métropolitaine dans le cadre d’une enquête annuelle “Cadre de vie et sécurité”, menée entre avril et juin 2013 sur les déclarations de 2012.
Avec AFP