430.000 logements franciliens menacés en cas de grande crue
Près de 8% des logements franciliens seraient menacés en cas de grande crue, alerte un rapport de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) publié lundi 2 décembre.
Les images de 1910, des grandes avenues sous l’eau et des parisiens qui traversent les rues grâce à de longues planches en bois, restent ancrées dans le souvenir des franciliens. Cependant aujourd’hui, la menace d’une crue d’occurrence centennale est bien réelle. L’institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) publie un rapport qui met en évidence que les conséquences de cette crue seraient loin d’être anecdotique.
A Paris, 100.000 logements menacés
De fait, 435.000 logements franciliens se trouvent aujourd’hui en zone inondable, ce qui représente près de 8% du parc des grandes et petites couronnes confondues.
Directement en amont et en aval de Paris, le Val-de-Marne (123.000 logements menacés) et les Hauts-de-Seine (94.450 logements menacés) sont particulièrement menacés. Si le rapport indique que les “ protections ” mises en place par Paris peuvent “théoriquement protéger d’une inondation par débordement jusqu’au niveau de la crue de 1910, le reste de l’agglomération apparaît beaucoup plus vulnérable.” Les petites communes en périphéries sont souvent peu préparées aux risques d’inondations. Par ailleurs, rien qu’à Paris plus de 100.000 logements se situent en zone inondable. Ces habitation restent à l’abri tant que la crue ne dépasse pas les niveaux records atteints en 1910.
Un coût direct estimé entre 17 et 20 Mds d’euros
“En termes économiques, une inondation majeure en Île-de-France est aujourd’hui estimée entre 17 et 20 Mds d’euros pour les dommages directs, pour moitié imputé à l’habitat“, indique l’étude. Une crue majeure pourrait toucher près de 850.000 franciliens. Un évènement d’une telle ampleur impacterait directement et indirectement environ 5 millions d’habitants et paralyserait toute l’activité économique de la région.