Le vignoble de Bordeaux en appellation Médoc a essuyé de violents orages. La commune de Cognac va demander la reconnaissance de l’état de catastrophes naturelles. Mais elle est pourtant inutile pour les dégâts causés par la grêle.

En Aquitaine, dans la nuit de dimanche à lundi, les orages ont causé des dégâts notamment sur la ville de Cognac et alentours, tandis que le vignoble bordelais, sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde, a été très localement grêlé, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

La Charente a essuyé dans la nuit un fort coup de vent avec des rafales relevées à 130 km/h notamment à Cognac et dans des villages alentours, a indiqué la préfecture de département qui a mis en place une cellule de crise.

“On s’en sort plutôt bien car cela s’est passé la nuit la veille d’un jour férié. Vu l’état des rues avec des branches, des tuiles et des cheminées effondrées, s’il y avait eu du passage comme en plein après-midi il y aurait sûrement eu au moins des blessés“, a confié à l’AFP le maire de Cognac, Michel Gourinchas.

Selon ce dernier, “il y a dû avoir une sorte de tornade” car seulement un quartier de la ville proche de la gare a essuyé ce fort coup de vent. Il entend faire la demande de classement en catastrophe naturelle.

Mais cela est inutile, le risque étant couvert par les assureurs. “En termes d’assurance, la grêle ne relève pas du régime catastrophe naturelle. C’est impossible, le maire risque d’induire en erreur se concitoyens!” explique Jean-Luc de Boissieu, secrétaire général du Gema (Groupement des entreprises mutuelles d’assurance).

Vignoble détruit

Pour M. Gourinchas, l’urgence est de “bâcher les toits” au cas où un autre orage venait s’abattre sur la ville. “On a eu notre part, s’il doit y avoir de grosses pluies j’espère que ce ne sera pas sur la ville car avec les feuilles, la terre et la boue, accumulées, les canalisations seraient vite bouchées“, a-t-il estimé.

Un nouvel épisode orageux de forte intensité est attendu entre 20H et 23H00 lundi soir en Charente. Le vignoble de Bordeaux en appellation Médoc, du côté girondin de l’estuaire de la Gironde, a de son côté également essuyé un violent orage de grêle.

“C’est irrégulier mais il y a des parcelles où il n’y a plus de feuilles sur les branches“, a indiqué à l’AFP un conseiller viticole de propriétés du Médoc, Antoine Médeville, du laboratoire Oenoconseil.

Selon lui, sur une zone regroupant quatre à cinq villages au Nord des propriétés en appellation Margaux et Saint-Estèphe, “près de 50% du vignoble a été touché, 25% pour les uns et quasiment 100% pour d’autres”, a-t-il dit.

Interrogés par l’AFP, des viticulteurs qui ne souhaitent pas que le nom de leur propriété soit citée, ont fait état de “feuilles déchiquetées” de “branches cassées“.

avec AFP

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