Tempête Xynthia : Le montant de la facture se précise pour le secteur de l’assurance
Selon une enquête des Échos, la facture de la tempête Xynthia pour le secteur de l’assurance et de la réassurance pourrait s’élever à 1,2Md d’euros. Une note salée, mais nettement inférieure au près de 7Mds d’euros de dégâts qu’avait engendrés la tempête de 1999.
Automobiles détruites, maisons inondées, en quelques heures la tempête Xynthia a littéralement tout dévasté sur son passage. Des milliers de personnes ont tout perdu et n’ont eu d’autre choix que de se tourner vers leur assureur pour obtenir réparation des nombreux dégâts subis. Une compensation financière qui n’effacera certainement pas les traces de la tempête mais qui va peser sur les comptes d’un secteur à peine remis d’une succession de catastrophes naturelles et de la crise.
Les Échos ont enquêté auprès dix principaux assureurs français pour établir le bilan des dégâts et donc du coût de la tempête Xynthia de février dernier. Selon le quotidien, ces dix acteurs représenteraient à eux seuls entre 80% et 97,5% des sinistres enregistrés. Ils auraient ainsi reçus quelque 331.090 déclarations de sinistres pour un montant global de 1,2Md d’euros.
Mais les compagnies n’auront pas à assumer ces 1,2Mds. En effet ces dernières contractent chaque année un contrat d’assurance « tempête » auprès de la Caisse centrale de réassurance (CCR) tout comme un particulier souscrit une assurance habitation pour son logement. Par conséquent, la CCR prend en en charge 50% des indemnisations liées aux catastrophes naturelles. La vraie facture pour les assureurs s’élèvent donc à 600M d’euros.
C’est Covéa (Maaf, MMA, GMF) qui remporte la palme avec 76.850 demandes d’indemnisation reçues pour un coût total de 150M d’euros devant Groupama (126,5M), Axa (82,5M), Allianz (environ 50M), Pacifica, filiale du Crédit Agricole (47,5M), Macif (47,2M) et la Maif (environ 37M). Les dégâts liés aux inondations représentent le plus gros de la facture, soit 53%, contre 47% pour les dommages liés aux vents.
La note est donc salée pour les compagnies d’assurance et les mutuelles fortement impliquées dans les démarches d’indemnisation. Il faudra donc surement s’attendre à des hausses de tarifs en assurance-dommages pour répercuter et compenser les remboursements liés à la tempête Xynthia, d’autant que cette dernière a balayé la France à peine un an après Klaus qui avait déjà ravagé le Sud-Ouest de la France en janvier 2009. Presque une double peine pour les assurés sinistrés de la tempête Xynthia.