Tempête Xynthia: Sarkozy reste ferme sur la carte des « zones noires »
Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi sa volonté d’interdire la réinstallation des victimes de la tempête Xynthia dans les zones où elles seraient exposées à un « risque mortel » et demandé au Premier ministre de réunir « rapidement » les ministres concernés pour s’en assurer.
Dans un communiqué, l’Elysée a rappelé que le chef de l’Etat avait décrété mi-mars, lors d’un déplacement sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime, « qu’il ne serait pas possible d’autoriser des personnes à se réinstaller là où elles sont exposées à un risque mortel ». A cette occasion, il avait souligné que « les pouvoirs publics ne laisseraient pas les conditions ayant conduit à ce désastre se réunir à nouveau », a insisté lundi la présidence.
En conséquence, Nicolas Sarkozy a demandé au chef de gouvernement François Fillon de réunir « rapidement » les ministres concernés afin de « vérifier la mobilisation effective des services de l’Etat aux côtés des sinistrés et le respect de (ces) principes », a conclu l’Elysée. Ce rappel à l’ordre présidentiel intervient alors que des victimes de la tempête ont annoncé ces derniers jours leur volonté de contester, notamment devant la justice, la décision du gouvernement de détruire près de 1.400 logements situés dans les « zones noires » déclarées inhabitables.
La tempête qui a frappé le 28 février les côtes de Vendée et de Charente-Maritime a fait 53 morts et de l’ordre de 1,5Md d’euros de dégâts, selon les assureurs. « Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a des risques mortels », avait déclaré M. Sarkozy le 16 mars lors d’un déplacement à La Rochelle.
Paris, 12 avril 2010 (AFP)