Tornade au Japon: Comment sont couverts les Français contre le risque tornade ?
Une tornade de forte intensité vient de ravager ce 2 septembre la banlieue de Tokyo. Une dizaine de blessés ont été pour l’instant hospitalisés. L’occasion de se demander comment serait couverte une telle catastrophe en France.
“Il y a des tuiles de toits répandus dans tous les sens, la police et les pompiers sont déployés partout. Les habitants sont tous sortis et observent les maisons ravagées. Ils disent qu’on leur interdit de rentrer chez eux, de peur que les bâtiments ne s’effondrent”, telles sont les premières nouvelles de la banlieue de Tokyo après le passage de la tornade, émises à l’AFP par un journaliste sur les lieux. Koshigaya, ville attenante à la capitale japonaise, a été la plus sévèrement ravagée ce 2 septembre. Selon la télévision publique NKH qui a diffusé de multiples vidéos de la catastrophe, de nombreuses habitations, batiments et voitures ont été emportés par le tourbillon dévastateur. 27 blessés ont pour l’heure été enregistrés par les services de police, une dizaine serait déjà traitée dans les hôpitaux les plus proches. Par ailleurs, la compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé qu’une trentaine de milliers de foyers de la préfecture de Saitama seraient actuellement privés d’électricité, à cause du vent et des éclairs.
Quelle est le risque tornade en France ?
Les tornades ne naissent pas de façon aléatoire car l’intensité du vent va être plus forte un certain jour plutôt qu’un autre. Non, elles se forment quand une masse d’air froide se confronte à une chaude, et tourbillonnent alors ensemble à grande vitesse. Si la météo en France n’est pas aussi propice qu’aux États-Unis, en Afrique du sud ou en Australie, pour créer aisément des tornades, l’hexagone en recense tout de même une cinquantaine par an, dont 15 touchant vraiment le sol. Leur intensité n’excède jamais le niveau F1 (sur 5 degrés) de l’échelle de Fujita, ce qui signifie que le vent ne souffle que jusqu’à 178 km/h.
Les trois plus impressionnantes tornades aperçues en France ont été celles de Montville (Seine-Maritime) en 1845, de Palluel (Pas-de-Calais) en 1967, toutes deux classées F5, et en fin celle de Haumont (Nord Pas-de-Calais) en 2008, enregistrée comme F4.
Quelle couverture en cas de tornade en France ?
Dans le cas où surviendrait en France une tornade qui engendrerait de multiples dégâts corporels et matériels, il reviendrait à l’État et aux assurances de dédommager les sinistrés. L’État sous la forme d’aides, les assurances par le biais d’indemnisations comprises dans les contrats habitation, auto ou moto, au titre des garanties “catastrophes naturelles” ou “tempête”.
En fonction de l’intensité de la tornade, la garantie “catastrophe naturelle” (nécessité de reconnaissance par arrêté préfectoral) joue en cas d’évènement cyclonique de 145 km/h en moyenne pendant 10 min, ou 215 km/h en rafales. Pour des vents d’une vitesse anormale de plus de 100km/h, c’est la garantie “tempête” qui intervient.