Assurances / Crash Rio – Paris : 3 Minutes 30 d’effroi
Selon un rapport du BEA, l'avion du vol AF447 aurait fait une chute de 3 minutes 30 avant de s'abimer dans l'Atlantique.Le pilote automatique était désactivé.
Le BEA vient de rendre un premier rapport sur les circonstance du crash du vol AF447 reliant Rio à Paris le 1er juin 2009. Selon les premiers éléments révélés par les boites noires, l’avion aurait fait une chute de 3 minutes 30 avant de s’abimer dans l’Atlantique. Le pilote automatique était désactivé.
Selon une première note du BEA (Bureau d’Enquête et d’Analyse), les boîtes noires de l’Airbus repêchées il y a quelques semaines ont apporté des précisions sur les circonstances du drame. Ainsi, on sait que l’appareil est monté à 38.000 pieds après que le pilote automatique ait été désengagé (à 2h10). Ensuite, l’avion a fait une chute de près de 3 minutes 30 pendant lesquelles les co-pilotes et le commandant de bord ont lutté pour maintenir la stabilité de l’appareil qui était en situation de « décrochage ». « Les moteurs ont fonctionné et toujours répondu aux commandes de l’équipage », précise le rapport.
Selon le BEA, les occupants de la cabine de pilotage ont vu s’afficher deux vitesses différentes pendant moins d’une minute (dont une indiquant une chute brutale de la vitesse). « Je n’ai plus aucune indication » aurait déclaré un des co-pilotes avant que son collègue ajoute « on n’a aucune indication qui soit valable ». Face à ces informations incohérentes « les ordres du pilote en fonction ont été majoritairement de cabrer » explique le BEA dans son rapport. De plus, on apprend que le commandant de bord qui était au repos a rejoint les co-pilotes 1 minute 30 après le retrait du pilote automatique. Les enregistrements prennent brutalement fin à 2h14.
Assurances et indemnisations
Ainsi, ces premiers éléments d’enquêtes tendent à confirmer l’erreur de pilotage, une précision importantes qui pourrait disculper le constructeur européen Airbus dans cette affaire. La responsabilité du crash de l’A330 qui a fait 228 morts pourrait donc peser sur Air France qui a déjà été indemnisé pour la perte de l’appareil à hauteur de 67,5M d’euros. De leur côté, les familles des victimes ont commencé elles aussi à être indemnisées par le biais des assurances (voir notre article sur le sujet) et conformément à la convention de Montréal (voir notre article sur le sujet ).