Crash AF 447 Air France : les boites noires restent introuvables
Les recherches dans la zone où la marine nationale pensait avoir localisé les boîtes noires du vol Rio-Paris AF447 se sont achevées sans succès, a annoncé mercredi 12 mai le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français. Le navire qui menait les recherches dans cette nouvelle zone va être redéployé dans la zone de recherche initiale.
Mais “après s’être assuré qu’une couverture optimale de l’ensemble de la zone avait été effectuée, le BEA a décidé de reprendre les recherches dans la zone située au nord-ouest de la dernière position connue” de l’appareil, a dit l’organisme. Faute de résultat, le BEA a donc décidé de se focaliser à nouveau sur la zone où il menait initialement ses investigations et que le navire norvégien Seabed Worker devait rejoindre dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les enquêteurs renoncent ainsi pour l’instant à étendre le périmètre des recherches dans la zone identifiée par la marine, comme ils avaient envisagé de le faire. “L’annonce de la marine française avait suscité beaucoup d’espoir. C’est une grande déception”, juge Robert Soulas, le secrétaire de l’association de familles de victimes entraide et solidarité af447. Le BEA affirme toutefois qu’il “continue de travailler sur la validité des données communiquées par le ministère de la défense” en “concertation avec les équipes de la marine nationale”. Il doit de nouveau s’exprimer lundi.
La marine a dit de son côté, mercredi soir, qu’elle allait “continuer à étudier les bandes magnétiques et essayer de trouver des informations plus précises pour que les recherches puissent aboutir”. Le ministère de la défense avait affirmé jeudi dernier avoir pu déterminer la position des enregistreurs de vols, dans une zone différente de celle où le BEA menait alors ses recherches.
La localisation avait été permise par des enregistrements effectués par les sonars du sous-marin nucléaire d’attaque Emeraude, début juillet. Un nouveau logiciel avait permis récemment d’analyser les enregistrements à nouveau et de repérer les signaux émis par les enregistreurs de vol. Le BEA avait alors envoyé le navire Seabed Worker dans cette nouvelle zone qu’il estimait à 200 kilomètres carrés. La phase actuelle de recherche menée par le BEA doit normalement prendre fin le 25 mai.
Paris, 12 mai 2010 (AFP)