Arrêts de travail pour maladie : 9 salariés français sur 10 ne se feraient jamais porter pâle
Selon les résultats de la dernière enquête menée par Monster auprès des salariés français, quasiment 9 salariés interrogés sur 10 – 88% – déclarent ne jamais se faire porter pâle, car ce ne serait pas dans leur nature. Quid des salariés français qu’on dit « migraineux abusifs » ? Quid des 10% des arrêts de travail contrôlés par la Sécurité sociale en 2008 comme injustifiés* ?…. Seulement 1% des salariés français avouent déclarer être malade très souvent, sans l’être vraiment.
Pas dans leur nature
Quasiment 9 salariés français interrogés sur 10 – 88% – déclarent ne jamais se faire porter pâle, car ce ne serait pas dans leur nature.
La peur de se faire attraper
Par ailleurs, par crainte de se faire prendre en flagrant délit d’absentéisme volontaire, certains salariés n’osent pas passer à l’acte. Ainsi 4% des salariés français ne veulent pas frauder. La peur des représailles empêche donc une partie des salariés de s’absenter sous couvert de la maladie.
Seulement en cas de force majeure
Lorsque les salariés français n’ont pas la possibilité de s’absenter, seules des situations importantes les poussent à se faire porter pâle. Il apparait qu’en cas de force majeure uniquement, 7% des salariés français n’aient d’autre recours que de prendre un arrêt maladie.
Malades imaginaires : une minorité
Un très faible pourcentage de salariés interrogés – 1% – avouent abuser très souvent des congés maladie sans véritables raisons.
Le contexte législatif : le gouvernement à l’assaut des arrêts maladie abusifs
Pourtant, selon un récent bilan de l’Assurance-maladie, plus de 10% des arrêts de travail contrôlés par la Sécurité sociale en 2008 étaient injustifiés*. En 90 pages et 25 propositions, la direction de l’Assurance-maladie vient de formuler ses pistes d’économies pour l’année prochaine dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2010. Une proposition de l’Assurance-maladie viserait notamment à détacher la gestion des arrêts de travail du reste de son activité et d’en confier l’équilibre financier directement aux syndicats et au patronat.
*Discours d’Éric Woerth, Commission des comptes de la sécurité sociale – 15 juin 2009