Assurance agriculture : L’État renforce son implication auprès des agriculteurs en cas d’évènements climatiques
Ces derniers mois, les agriculteurs n’ont pas été épargnés par les évènements climatiques. Dans le cadre de la Loi de modernisation de l’agriculture (LMA), l’État propose la mise en place d’un système de réassurance publique, un moyen de soutenir le système d’assurance privée et de protéger le secteur primaire en cas d’évènements exceptionnel.
C’était une demande des assureurs spécialisés dans le monde agricole. Le principe d’un système de réassurance publique a été adopté par le Sénat dans la nuit de mercredi à jeudi. Le dispositif suppose une intervention de l’État, lors d’évènements climatiques exceptionnels, dès que les indemnisations versées par les compagnies d’assurances dépassent les primes récoltées.
Une bonne nouvelle à la fois pour les agriculteurs et leurs assureurs. Il y a un peu plus de trois mois, Stéphane Gin, directeur des assurances agricoles et professionnelles chez Groupama, pointait du doigt « les carences en matière de réassurance. Ce marché dispose actuellement de 500M euros. Il en faudrait 1Md ». La mise en place de ce dispositif public, en cas d’évènements climatiques exceptionnels, devraient en outre permettre la baisse des tarifs d’assurance pour les agriculteurs.
En effet, la réassurance se définit comme le système d’assurance des compagnies. Tout comme un particulier souscrit un contrat auto ou habitation, les sociétés d’assurances souscrivent également des contrats d’assurance auprès de société de réassurance pour se couvrir contre les risques inhabituels, comme les catastrophes naturelles. Bien souvent les primes sont élevées et les assureurs répercutent les coûts sur le prix de leur contrat. Une prise en charge par l’État réduirait le poids de la réassurance dans leur compte d’exploitation.
La mise en place de ce système de réassurance publique devrait se faire via le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), un nouvel organisme qui remplacera le Fonds national de gestions des calamités agricoles (FNGCA). En plus des catastrophes naturelles, il interviendra sur les problématiques sanitaires, phytosanitaires et environnementales.
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