Assurance Auto / procédure VE : Les assureurs auraient préféré renforcer le contrôle technique
Alors que la procédure « véhicules endommagés » se prépare et devrait être active au 1er juin, les assureurs réaffirment qu’ils avaient opté pour un renforcement du contrôle technique pour les véhicules les plus âgés, afin de surveiller un spectre plus large de véhicules.
« Nous sommes évidemment favorables à toutes les mesures qui vont dans le sens de la sécurité routière et retirer de la circulation les véhicules dangereux en fait partie » nous affirmait Bertrand Guérinon, directeur du pôle auto chez Covéa AIS, le service de gestion de sinistre de la SGAM regroupant la MAAF, MMA et la GMF, « mais nous aurions voulu porter l’effort sur le contrôle technique, par exemple en augmentant sa fréquence pour des véhicules au-delà d’un certain âge. Surveiller les véhicules légers en cas d’accident limite la possibilité de réduire la circulation de véhicules endommagés, car si on prend les bases statistiques, la procédure VE ne concernera que 10 à 15% des véhicules par an, soit environ un sur six. »
La voix de M. Guérinon exprimait un sentiment commun à tous les assureurs auto. Les véhicules dangereux n’ont pas forcément tous des accidents et ne passent qu’une fois tous les deux ans au contrôle technique. Sans remettre en cause la validité de celui-ci, bien au contraire, les assureurs ont insisté pour des contrôles plus fréquents.
A l’instar d’AXA France qui s’est engagé sur la même voie et affirme douter « de la réelle efficacité en terme d’amélioration de la sécurité des véhicules au regard de son coût pour la collectivité ». L’assureur français rappelle également que « le contrôle technique [est] un dispositif au rapport coût / efficacité remarquable, permettant une amélioration sensible de la sécurité des véhicules à quatre roues immatriculés en France » regrettant au passage que les deux roues en soient exclus.