Assurance santé : 78% des français estiment qu’une complémentaire santé est “indispensable”
Pour 78% des assurés, avoir une complémentaire santé est « indispensable ». Mieux, ils sont 97% à juger que c’est au moins « important ». Pourquoi ? Parce que sinon, le reste à charge pour l’assuré serait trop important pour 86% d’entre eux ! Plus surprenant, près d’un tiers des assurés couverts à 100% par la sécurité sociale pensent qu’avoir une complémentaire santé permet « d’avoir accès à de meilleures prestations ».
Quand le Centre d’analyse stratégique (CAS) se penche sur un dossier comme les complémentaires santé, il réalise une étude estimée hors de tout intérêt mercantile.
Dans son rapport sur les « Choix d’une complémentaire santé : Le regard des Assurés et des Entreprises », le CAS apporte quelques précisions importantes. 300 entreprises et 2002 individus ont ainsi été interrogés par téléphone en février et mars 2009.
Ils sont 92% à trouver que leurs complémentaires les remboursent « assez bien » par rapport à leurs niveaux de cotisations. 55% jugent même les remboursements très bons. Par contre, dans le détail, les secteurs comme l’optique, le dentaire et les consultations en secteur 2 atteignent entre 62 et 52% de satisfaits.
Surtout, le niveau des remboursements est le premier critère de choix d’une complémentaire santé. En effet, 89% cite ce facteur comme critère de choix, devant le tarif, cité à 74%.
Enfin, il apparaît que la rapidité des remboursements est saluée par 92% des personnes interrogées.
Dans cette enquête ou tout va bien, l’image même des organismes est bonne. « Dignes de confiance » (83%), « ouvertes à la concurrence » (68%), « soucieuses de leurs assurés » (68%), les mutuelles et assurances santé sont bien vues, même si 44% ne les trouvent pas « faciles à comprendre » et 41% ne croient pas en leur « transparence ».
Reste que cette étude du Conseil d’Analyse Stratégique tombe à point nommé dans un débat sur l’apport des complémentaires santé dans le remboursements de soins. Le déficit monstre de la sécurité sociale tend vers une utilisation plus systématique des organismes privés pour aider des assurés de moins en moins bien remboursés par un système en faillite.