Assurance santé : le dépistage du cancer colorectal concerne 16 millions de personnes
Le dépistage du cancer colorectal organisé par les autorités sanitaires concerne 16 millions de personnes, mais moins de la moitié en bénéficie, d’où l’effort nécessaire pour augmenter la participation à ce dépistage, selon l’Institut national du cancer (INCa).
Le mois de mars est dédié à la lutte contre ce cancer, responsable de quelque 17.000 décès annuels, et marqué cette année par un effort en faveur du dépistage, à travers une campagne d’information (radio et presse, expositions itinérantes, brochures, affichettes en 5 langues, etc.). “Dépisté tôt, ce cancer peut guérir dans 9 cas sur 10”, résume le message.
Ce cancer touche près de 39.000 personnes chaque année.
Le dépistage peut permettre la détection d’une tumeur à un stade très précoce voire de déceler des polypes (petites lésions ou excroissances), avant qu’ils n’évoluent vers un cancer. “Il est efficace et permet d’intervenir de façon non mutilante, en enlevant la tumeur de l’intérieur par les voies naturelles”, explique le Pr Dominique Maraninchi, président de l’INCa.
“Le taux de participation est insuffisant” et “doit augmenter de 15%”, a souligné Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, mardi, lors de la présentation de cette mobilisation.
Sur 22 départements pilotes, le taux moyen de participation est de 42% et reste moindre parmi les hommes.
Ce programme national de dépistage, lancé en 2002, est généralisé depuis 2008.
Tous les deux ans, les personnes de 50 à 74 ans sont invitées à aller voir leur médecin, qui leur remet un test de recherche de sang occulte (c’est-à-dire non visible à l’oeil nu) dans les selles, à réaliser chez soi.
Dans certains cas (risque de cancer plus élevé), le praticien peut les adresser directement à un gastro-entérologue en vue d’un examen interne appelé coloscopie.
Le plan cancer 2009-2013 a fixé un objectif d’augmentation globale de 15% de la participation aux dépistages organisés, et de 50% dans les zones où ce taux est le plus bas.
Ministère de la Santé et Assurance maladie déploient un programme d’information ciblant plus spécifiquement les populations masculines ou défavorisées pour les encourager au dépistage.
Paris, 10 mars 2010 (AFP)