Assurance santé : Les clients sont mal informés sur les prix des médicaments non remboursés selon une association de consommateurs
Les clients ne sont toujours pas correctement informés sur les prix des médicaments non remboursés, trop de pharmaciens ne respectant pas leurs obligations en la matière, a regretté jeudi l’association de consommateurs CLCV dans un communiqué.
L’association, qui a réalisé en mai une enquête dans près de 120 pharmacies en France, constate que 20% des officines visitées n’affichent pas correctement les prix sur les médicaments exposés à la vue du public: 10% “n’affichent pas de prix” et 10% “n’ont mis en place qu’un affichage partiel”.
“De plus en plus de médicaments dits +de confort+ ne sont pas remboursables, qu’ils soient délivrés sur ordonnance ou non, et peuvent avoir un prix très différent d’une pharmacie à l’autre”, souligne la CLCV.
Il est donc “indispensable que les clients puissent accéder facilement à l’information tarifaire, comme c’est le cas dans tout secteur où les prix ne sont pas encadrés”, rappelle-t-elle.
Sur des produits comme le paracétamol ou les sirops contre la toux, le prix peut “varier du simple au double, voire du simple au triple” selon les pharmacies, a déclaré à l’AFP Reine-Claude Mader, présidente de l’association.
Par ailleurs, l’affichette obligatoire devant indiquer aux clients que le prix des médicaments non remboursables est libre “est inexistante dans 46% des officines”, dénonce la CLCV.
Quant au catalogue répertoriant le prix des médicaments non remboursables stockés hors de la vue du public, que les pharmaciens sont tenus de mettre à disposition des clients, “un tiers des pharmacies n’en a tout simplement pas”.
“Les autres (67%) l’ont bien mais ont tendance à le cacher: dans 20% des cas, il faut en faire expressément la demande pour pouvoir le consulter”, ajoute l’association.
La CLCV “demande donc instamment aux instances professionnelles de rappeler leurs adhérents à l’ordre”, comme elles s’y étaient engagées dans le cadre d’un avis adopté par le Conseil national de la consommation le 1er octobre 2008.
Elle invite également les autorités de contrôle à “prendre les dispositions nécessaires, y compris sous forme de sanctions, pour faire respecter par une profession réglementée ses obligations légales”.
AFP