Bactérie tueuse: Bruxelles veut envoyer des experts en Allemagne
La Commission européenne s’est dite prête samedi à envoyer une équipe d’experts en Allemagne afin d’accélérer les travaux visant à identifier la source de la contamination à la bactérie Eceh, qui a déjà fait 19 morts et provoque des pertes importantes pour les agriculteurs.
Le commissaire européen à la Santé John Dalli “a fait état de la disponibilité de la Commission à dépêcher en Allemagne des experts en épidémiologie pour les maladies d’origine alimentaire”, indique un communiqué de l’exécutif européen.
Ces experts viendraient des services de la Santé de la Commission, du Centre européen pour le contrôle et la prévention des maladies (ECDC) et de l’Autorité européenne de sûreté alimentaire.
“Leur objectif serait d’aider les autorités allemandes compétentes dans les recherches épidémiologiques en cours, de vérifier les résultats et de contribuer aux analyses en cours afin d’accélérer l’identification de la source”, a précisé la Commission.
Bruxelles presse depuis plusieurs jours Berlin de redoubler d’efforts pour déceler l’origine de cette contamination et stopper l’épidémie.
Une réunion des ministres de la Santé prévue lundi à Luxembourg sera l’occasion de faire le point sur la question et d’éviter que les pays de l’UE ne continuent à se déchirer. Une rencontre extraordinaire des ministres de l’Agriculture devrait suivre le 17 juin.
L’Espagne a critiqué les autorités allemandes pour avoir mis en cause au début les concombres produits en Andalousie comme source possible de l’épidémie et entend à présent demander des dédommagements.
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a affirmé que son pays allait “exiger la réparation du dommage subi devant les instances compétentes en Europe, pour le dédommagement des préjudices qui ont été causés”.
D’autres pays, comme la Belgique et les Pays-Bas, se plaignent de la mauvaise publicité faite aux légumes et fruits en général par cette affaire, avec un embargo décidé notamment par la Russie sur tous les produits européens de ce type.
AFP, BRUXELLES, 4 juin 2011