Catastrophe naturelle Haïti : Médecins sans frontières dit “ne jamais avoir vu autant de blessures aussi graves”
Les équipes de Médecins sans frontières présentes en Haïti disaient dimanche “ne jamais avoir vu autant de blessures aussi graves”, suite au violent séisme qui a frappé le pays mardi.
Selon l’association, depuis leur arrivée, “les unités chirurgicales MSF à Port-au-Prince fonctionnent non-stop” afin de prendre en charge “l’important nombre de personnes blessées suite au séisme”.
“La priorité étant donnée aux cas les plus urgents, les équipes ont pratiqué des césariennes et des amputations. Le personnel médical expérimenté MSF dit ne jamais avoir vu autant de blessures aussi graves”, poursuit MSF dans un communiqué diffusé à Paris.
Selon l’un des coordinateurs d’urgence de MSF à Port-au-Prince, “la réaction de la population a été immédiate lorsqu’elle a su que nous démarrions des activités médicales d’urgence à Carrefour. La foule s’est alors amassée près de l’entrée. Les patients arrivant sur des charrettes ou à dos d’homme.
Il y a d’autres hôpitaux dans la zone, mais ils sont déjà débordés par l’afflux de blessés et disposent d’un nombre limité de personnel et de matériel/médicaments”.
Pour l’instant, MSF intervient à l’hôpital Choscal, à l’hôpital de la Trinité et dans le quartier de Carrefour, très sérieusement sinistré.
L’association se dit extrêmement gênée par les perturbations à l’aéroport de Port-au-Prince. “L’embouteillage représente une difficulté majeure, obligeant nombre de vols cargo importants à être détournés. Le manque d’autorisations d’atterrir sur l’aéroport a déjà empêché l’arrivée de l’hôpital sous tentes gonflables MSF, pourtant capital”, témoigne ainsi MSF.
L’association, qui comptait déjà 30 volontaires sur place au moment du séisme, a pu envoyer 70 personnels internationaux supplémentaires sur Port-au-Prince.
“Il est de plus en plus évident qu’un nombre important de notre personnel haïtien n’a pas survécu à la catastrophe”, souligne MSF, qui “tente toujours de localiser les autres et s’inquiète de leur situation”.
PARIS, 17 jan 2010 (AFP)