Catastrophes naturelles : vers un système de réassurance public pour les agriculteurs ?
Après une année 2009 marquée par les nombreuses revendications du monde agricole en pleine crise économique et de revenus, l’année 2010, sera-t-elle celle de l’apaisement et du renouveau ? Le gouvernement prépare en effet une loi de modernisation agricole (LMA) et certains assureurs, très impliqués sur le secteur primaire de l’économie française, militent pour un système de réassurance public pour faire face à la multiplication des catastrophes climatiques.
Sécheresse, maladies, orages de grêle, tempêtes, les agriculteurs n’ont pas été épargnés par les calamités ces dernières années. La facture a été très salée pour les assureurs, au premier rang desquels Groupama, leader sur l’assurance climatique du monde agricole. « Nous faisons face à une carence en matière de réassurance sur ces questions » explique Stéphane Gin, directeur des assurances agricoles et professionnelles chez Groupama. « Ce marché dispose actuellement de 500M euros. Il en faudrait 1 milliard » poursuit Stéphane Gin. C’est pourquoi, les principaux acteurs du marché de l’assurance agricole se mobilisent auprès du gouvernement pour créer un système de réassurance public, comme il en existe déjà dans certains pays comme l’Espagne ou le Canada.
Pour l’heure, les assureurs récemment entendus par les sénateurs et le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche sont optimistes quant à l’instauration d’un système de réassurance public dédié à la gestion des risques climatiques. Bruno Le Maire se serait en effet montré ouvert à l’instauration d’un tel système. Mais selon Groupama, seul un accord de principe verbal aurait été apporté, à l’heure actuelle, par le ministre de l’Agriculture.