Dette grecque : banques et assurances allemandes prêtes à avancer 1 milliard d’euros à Athènes
La Deutsche Bank, l’assureur Allianz et le réassureur Munich Re pourraient prêter 1Md d’euros à la Grèce aux mêmes conditions que celles prévues pour les États de l’Union européenne dans le plan d’aide financière à Athènes, rapporte le Financial Times Deutschland de lundi.
Selon le quotidien économique, « Deutsche Bank pourrait mettre à disposition un crédit de 500M d’euros aux mêmes conditions que celles pour l’État fédéral (allemand), Allianz un crédit de plus de 300M d’euros et Munchener Rück plus de 200M d’euros », écrit le FTD sans citer de source. Le patron de la Deutsche, Bank Josef Ackermann, aurait été le premier à répondre aux sollicitations appuyées du gouvernement allemand qui souhaitait un engagement volontaire des groupes dans le sauvetage de la Grèce.
Il aurait convaincu Allianz et Munchener Rück de le suivre, et aurait lui-même sollicité le groupe automobile Daimler et le conglomérat industriel Siemens pour qu’ils se joignent à l’effort. Outre ces prêts, des engagements d’achats de dette souveraine grecque serait également en cours de discussion, poursuit encore le FTD.
Vendredi, le quotidien économique Handelsblatt avait écrit que le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble était prêt à mener des entretiens téléphoniques individuels avec les patrons des principaux instituts du pays, pour les convaincre de s’impliquer. Un porte-parole du ministère des finances avait affirmé ne rien savoir d’une telle initiative, lors d’un point de presse.
Dimanche, dans l’édition dominicale de Bild, la chancelière Angela Merkel déclarait même qu’elle « approuverait fortement une participation volontaire des banques » au sauvetage de la Grèce. Un tel geste serait de nature à tempérer l’hostilité des Allemands envers une aide publique à Athènes, puisqu’un sondage cité par la chaîne de télévision NTV vendredi, indiquait que 53% des Allemands seraient prêts à venir en aide à la Grèce si les banques participaient d’une façon ou d’une autre à l’opération.
A l’inverse, un sondage publié dimanche par l’édition dominicale de Bild laissait paraître que 56% des Allemands sont opposés à cette aide, mais sans qu’il soit fait mention d’une participation des institutions financières privées.
BERLIN, 2 mai 2010 (AFP)