Édito : La tête dans les nuages
Après le nuage du volcan islandais l'année dernière, un autre défraie la chronique. Le nuage radioactif venu tout droit de la centrale de Fukushima au Japon. Il devrait cette fois-ci traverser les frontières de l'hexagone.
Après le nuage du volcan islandais l’année dernière, un autre défraie la chronique. Le nuage radioactif venu tout droit de la centrale de Fukushima au Japon. Il devrait cette fois-ci traverser les frontières de l’hexagone.
Vu de France, c’est un peu la théorie du chaos mais inversée. Un tsunami au Japon s’estomperait en un battement d’ailes 20.000km plus loin, à savoir chez nous. C’est en substance le message des autorités publiques – qui admettent cette fois-ci que le nuage passera au-dessus de nos têtes. Pas de panique, la menace d’une contamination est proche de zéro à en croire l’institut de radioprotection et de sureté nucléaire.
Et l’assurance dans tout ça me direz-vous ? Cela fait belle lurette qu’elle est sortie du nucléaire. Pour une fois, les assureurs sont tous d’accord. Il suffit de jeter un bref coup d’œil aux exclusions des contrats auto, habitation ou même décès. Les effets directs ou indirects de la radioactivité ne sont pas couverts.
L’assurance n’aime pas les nuages
Rien à voir avec une quelconque idéologie écologiste. Le risque nucléaire est simplement inassurable. Une explosion dans une centrale et c’est tout un pays et même au-delà qui serait touché. Il faudrait indemniser toute la population en même temps. Un scénario financièrement intenable. C’est un peu comme si un ancien footballeur demandait aux gens de retirer tout leur argent des banques. Pas sûr qu’elles y survivraient si tout le monde suivait le conseil.
Autrement dit si votre voiture devait fondre sous l’effet des irradiations, inutile d’envoyer un dossier d’indemnisation à votre assureur. Il ferait jouer l’exclusion. Rassurez-vous, il est peu probable que cela se produise. C’était la même histoire l’année dernière pour le nuage émanant du volcan islandais. Les demandes de remboursements s’étaient multipliées. Mais sans succès dans la plupart des cas. Les annulations de vol consécutives à des éruptions volcaniques n’étaient pas couvertes. L’histoire ne se répète pas, elle bégaie.