Edito : Qui va parier sur l’assurance ?
Il y a une semaine tout juste, le gouvernement libéralisait le marché des paris sportifs et autorisait de fait l’existence de sites de paris en ligne.
Les premiers à s’emparer de ce marché ont bien sûr été le PMU et la Française des Jeux, les organes « officiels » du jeu en France.
Mais très rapidement, ce sont les médias qui sont arrivés, avec de gros moyens, de belles pubs, surtout que la période s’y prête. Ainsi donc, qui peut devenir le leader du pari en ligne : TF1 et Eurosport, L’Equipe et d’autres médias si connus sur internet, si visités, qu’ils drainent aisément des milliers de clients et des millions d’euros vers ces nouvelles sources de revenus.
Car, clairement, ce n’est plus le même métier que d’écrire et critiquer objectivement une équipe de football et ensuite de jouer le rôle du bookmaker qui affiche les côtes, relève les paris et paye les gagnants…
L’idée pourrait inspirer les assureurs. Déjà parce que la création de côtes pour les paris est très proches du métier d’actuaire : probabilités à outrance, visualisation de modèles précédents… D’ailleurs, un cabinet d’actuaires fait actuellement l’actualité régulièrement en pronostiquant le score de différents matches grâce à des algorithmes.
Ce qui manquera aux assureurs sera sûrement l’affluence sur leurs sites internet respectifs. A ce petit jeu, les concurrents sont nombreux, très nombreux. Et qu’est ce qui empêche ces concurrents de choisir, un jour, de créer un site d’assurance ? Qu’est-ce qui les empêche un jour de vouloir vendre de l’assurance à leurs millions de visiteurs mensuels ? Rien, en fait. Et c’est peut-être là l’avenir…