Edito : Salauds de pauvres, salauds de riches, pauvres assurés
Les uns vont payer plus, les autres veulent payer plus. Tous des salauds.
Les uns vont payer plus, les autres veulent payer plus. Tous des salauds.
8,2 millions de français sont pauvres dit l’Insee. Faux rétorquent les associations : ces chiffres concernent 2009. Depuis, la situation s’est (encore) dégradée.
Plus de 8 millions à vivre avec moins de 954 euros par mois. Et peut être même pas de l’argent honnête, et honnêtement gagné. Le RSA c’est pour les assistés, a dit Wauquiez. Salauds de pauvres.
Le 18 décembre, quelques jours avant Noël : « Si je suis président, plus personne ne sera obligé de dormir sur le trottoir » qu’Il a dit. Bilan : quelques mois après le RSA des assistés, quelques mois avant la fin du quinquennat, on rabote.
On rabote sur le tabac, les boissons qui font pschitt, les assurances santé, qui devraient bondir de 5 à 7% en 2012. Taxer les mutuelles revient à faire payer les ménages, disent les organismes. Pas faux. Trop vrai. A l’heure où se préparent les prochaines grilles tarifaires chez les assureurs, quand les assurance habitation et auto sont menacées de repartir à la hausse, l’Insee montre que de moins en moins de gens vont pouvoir payer.
On rabote sur les hauts revenus aussi. Parce que « les revenus des mieux nantis n’ont cessé de progresser » qu’elles disent les associations. Salauds de riches. Mais les taxes sur les assurances-vie, dont les prélèvements vont augmenter comme pour toutes les épargnes et qui sont parfois le petit placement retraite supplémentaire des ménages modestes, concernent bien riches ET pauvres. Sans distinction.
Travailler plus pour gagner plus. Mais aujourd’hui, les patrons préfèrent payer plus pour aider plus. Et d’autres big boss veulent des remboursements proportionnels aux revenus, dixit Charles Beigbeder le frère de l’auteur de 99francs.
Braves gens. Rien ne se crée rien ne se perd. Tout se transforme ?
