Fermeture de blocs opératoires : la “sécurité” des patients en jeu

La fermeture de blocs opératoires réalisant moins de 1.500 interventions par an envisagée par le gouvernement pour améliorer la “sécurité” des patients ne convainc pas tous les acteurs, certains dénonçant d’autres “risques” comme l’augmentation du temps pour rejoindre un hôpital.

Pour les partisans d’un seuil de ce type, il faut des équipes “répétant suffisamment les gestes” et des installations fonctionnant assez souvent pour garantir des interventions de qualité. Or, pour ses opposants, seul compte le nombre d’actes du chirurgien, lequel pourrait travailler dans un grand et un petit hôpital à la fois, surtout en cas d’interventions légères.

Le gouvernement pourrait en effet publier d’ici la fin de l’année un arrêté “restructurant l’offre de soins” dans son ensemble, aussi bien en médecine qu’en chirurgie, et prévoyant la fermeture de blocs opératoires qui pratiquent moins de 1.500 interventions par an. Cependant, ce seuil ne serait pas appliqué avant l’été 2010.

Selon des sources concordantes, quelque 180 blocs opératoires, dont 110 publics, se trouvent actuellement dans ce cas de figure.

D’après l’entourage de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, en dessous de ce seuil, qui “a fait l’objet de discussions auprès des professionnels de santé”, la “sécurité des patients n’est pas assurée”. C’est également l’avis du président du syndicat de médecins hospitaliers CMH, François Aubart, pour qui ce seuil aurait pu être plus élevé pour se rapprocher des 2.000 interventions, comme l’avait proposé un rapport remis au gouvernement en avril 2006.

Or, pour la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux de proximité, qui revendique quelque 200 comités et “plusieurs dizaines de milliers d’adhérents”, le projet gouvernemental relève d’une “idéologie dominante irresponsable” consistant notamment à “concentrer les structures sanitaires”.

La politique gouvernementale, menée sans “consulter” personnels hospitaliers ni élus locaux, “désertifie des territoires entiers” et “accentue les dépenses, les risques, les temps d’accès aux soins, en multipliant des transferts, ce qui est en plus écologiquement stupide”, estime-t-elle.

Pour Christophe Prudhomme, de la CGT-santé, premier syndicat des hôpitaux, un seuil de 1.500 interventions chirurgicales laisserait “place nette au privé lucratif” à un moment où “de plus en plus de patients ne peuvent plus se permettre de payer les dépassements d’honoraires” en clinique privée.

Comme à Saint-Affrique (Aveyron) ou Gisors (Eure), des chirurgiens d’établissements plus importants, devraient pouvoir se rendre dans des hôpitaux plus petits, notamment pour y réaliser des interventions légères, comme la cataracte, a-t-il expliqué à l’AFP. Or, selon lui, les autorités ne favorisent pas ce type de “mutualisation” dans le public.

En revanche, pour M. Aubart, “la chirurgie ne peut pas être scindée en petite et importante”. “Un accouchement qui semblait banal peut toujours déboucher sur une césarienne très compliquée”, a-t-il déclaré à l’AFP.

Alors que le seuil de 1.500 interventions ne serait pas pris en compte avant l’été 2010, le gouvernement n’a pas précisé quels établissements étaient dans ce cas de figure actuellement.

Paris, 26 oct 2009 (AFP)


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