Franck Cammas fait tomber le record du Trophée Jules Verne
Franck Cammas, en bon capitaine, a dirigé la dernière manoeuvre pour amarrer son bateau Groupama 3 dimanche matin dans le port de Brest, savourant l’accueil des Brestois au nouveau détenteur du trophée Jules Verne à la voile.
“Cela a été long et froid, mais au bout il y a la réussite, ça vaut le coup de le faire”, a dit le nouveau détenteur, depuis samedi soir, du trophée Jules Verne en 48 j, 07 h, 44 min et 52 sec (18,76 noeuds de moyenne), alors que le soleil brillait sur la rade de Brest.
“Cela n’a pas été facile, a-t-il poursuivi. Lorsqu’à Bonne Espérance, on est en retard, ce n’était pas évident. Sur un tour du monde lorsqu’on prend une fenêtre dans l’Atlantique c’est pour arriver en avance à Bonne Espérance, là ce n’était pas le cas”.
“Je pense que le record est encore améliorable d’abord parce que nous n’avons pas eu une bonne météo, et qu’il y a des endroits où l’on a perdu du temps. Avant le Horn, on avait une bonne avance, au passage plus grand-chose et dans la remontée de l’Atlantique c’était catastrophique. On a bien fini l’Atlantique nord, on reprend deux jours sur ce trajet”.
“48 jours, c’est ce qu’on pensait réaliser nous y sommes parvenu parce que nous avons un bon bateau qui passe bien dans les phases de transition et de petit temps. Nous avons fait beaucoup de près, il y a toujours des phases de doutes”.
De leur côté, Ronan Le Goff et Jacques Caraës ont indiqué tout comme Cammas que la nuit avait essentiellement consisté à manger et à dormir.
“On a eu des langoustines, des huîtres, des sushis, des fruits frais, un peu de vin, de la bière, des sodas, de l’eau gazeuse et non gazeuse”, ont-ils dit. “On avait organisé des quarts car il fallait surveiller le bateau”. De toute façon, “on était trop énervés pour dormir”, a conclu Cammas.
Brest, 22 mars 2010 (AFP)