Grippe H1N1 : la fermeture des classes est-elle vraiment utile ?
La FCPE, première fédération de parents d’élèves, a estimé mercredi par la voix de sa secrétaire générale Christiane Alain qu’il n’était plus utile de fermer les classes en présence de cas avérés de grippe H1N1 car “cela ne sert plus à rien, au moment où la grippe est partout”.
“En août dernier, lors de nos discussions avec le gouvernement nous étions d’accord de casser la collectivité scolaire pour éviter la propagation de la grippe chez les élèves, car on imaginait le virus se développant surtout dans les écoles, maintenant qu’on sait que la grippe est partout, l’idée de sortir les élèves du système scolaire pour éviter la propagation ne se pose plus”, a expliqué Mme Alain.
“Renvoyer les enfants dans les familles se conçoit lorqu’ils sont malades, mais ne se conçoit plus s’ils sont bien portants, car cela pose de gros problèmes aux familles”, selon elle.
“Dans plusieurs entreprises, et dans l’administration, les salariés peuvent s’arrêter de travailler et prendre des jours +enfants malades+, mais si les enfants ne sont pas malades, ces salariés n’ont droit à rien”, a-t-elle ajouté.
Le président de la Fédération de parents d’élèves Peep, Philippe Vrand, souhaite aussi qu’on s’interroge sur les fermetures de classes. “Les fermetures de classes à partir de trois cas de grippe H1N1 avérés sont une préconisation de l’OMS difficile à appliquer, car dans la réalité, parce que les tests sont coûteux, on ignore souvent si la grippe est saisonnière ou H1N1”, a-t-il dit.
“Dans la classe de seconde de mon fils à Compiègne, il y a 8 élèves absents, on pense que c’est la grippe saisonnière, mais on n’est pas sûr, alors les élèves continuent les cours”, a-t-il poursuivi. “Nous nous demandons si cela est utile de fermer une classe pendant une semaine chaque fois qu’il y a trois cas de grippe, cela risque de faire des trimestres avec pas beaucoup de cours”, a-t-il ajouté.
A Lyon, la préfecture du Rhône a décidé de ne plus fermer systématiquement les écoles en cas de suspicion de grippe H1N1. Ne fermeront que les établissements où les élèves ne peuvent être accueillis car trop d’enseignants sont malades.
Paris, 17 nov 2009 (AFP)