Grippe H1N1 : le gouvernement à nouveau sous le feu des critiques, accusé de “désorganiser les services de santé au travail”
Le gouvernement “désorganise les services de santé au travail”, en réquisitionnant les médecins du travail pour vacciner la population contre la grippe H1N1, a accusé lundi le syndicat Santé au travail de la CFE-CGC, dans un communiqué.
Le syndicat s’étonne “devant les modalités de réquisition pour la +grippette+” et “le manque de considération vis-à-vis des médecins, convoqués brutalement sans égards pour leurs contraintes professionnelles et sociales”, a souligné Bernard Salengro (CFE-CGC).
Dénonçant aussi “l’incompétence des responsables ministériels qui ne consultent même pas les organisations syndicales des praticiens en question”, la CFE-CGC “accuse” la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et le ministre du Travail Xavier Darcos de “désorganiser les services de santé au travail” et de faire preuve “d’un manque de clarté et de concertation pour cette épidémie”.
Le syndicat “exige de la clarté vis-à-vis de l’assurance” des services de santé au travail, “qui ne couvre que les actes de santé au travail”, et “vis-à-vis de la rémunération des services par l’Etat”. “Qu’en sera-t-il du dédommagement des médecins convoqués jour et nuit, voire le week-end ?”, s’interroge-t-il.
Devant l’afflux de demandes de vaccination, le gouvernement a renforcé début décembre son dispositif de vaccination, en faisant notamment appel aux médecins du travail et au service de santé des armées.
Le 9 décembre, le Syndicat national des professionnels de santé au Travail (SNPST) avait déjà jugé “intolérable” de dégarnir le secteur “alors que la prévention des risques psychosociaux et des suicides au travail (…) sont des priorités nationales”.
Paris, 21 déc 2009 (AFP)