Grippe H1N1 : le pic de la première vague s’approche en France
Le “pic” de l’épidémie de grippe H1N1 s’approche en France métropolitaine mais d’autres vagues, peut-être plus redoutables, pourraient intervenir d’ici la fin de l’hiver, a indiqué mercredi la ministre de la santé Roselyne Bachelot.
Lors d’une conférence de presse commune avec le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, la ministre a noté une “stabilisation” de l’épidémie, mais hétérogène. Ainsi une baisse de l’activité grippale a été constatée notamment en Ile-de-France, alors qu’elle progresse dans d’autres régions.
Au total, les consultations pour grippe sont passées pendant la semaine du 30 novembre au 6 décembre à 851.000, contre 862.000 en données consolidées la semaine précédente.
“Il est très possible que nous approchions du pic de la première vague en Europe et donc en Métropole”, a dit la ministre. “Les spécialistes nous avaient annoncé ce pic pour le 15 décembre, ils avaient vu juste”, a-t-elle ajouté.
Cependant il est difficile selon elle de savoir si une “véritable décrue” va s’amorcer ou si on va “rester sur un plateau”, la saison hivernale étant favorable au virus.
En outre “les pandémies grippales se déroulent le plus souvent en plusieurs vagues, d’ampleur variable, les dernières étant en général plus virulentes que les premières”, a rappelé la ministre, insistant sur la nécessité de se faire rapidement vacciner.
Au total, à la date du 6 décembre, le virus avait fait 126 morts en Métropole (16% sans facteurs de risque), dont 34 au cours de la semaine dernière. 62 nouveaux cas graves (630 au total) ont été hospitalisés. Depuis le mois d’août, 4 millions de personnes ont été infectées par le virus.
Selon M. Hortefeux, “nous allons dépasser aujourd’hui (mercredi) les 2,5 millions de personnes protégées”, dont “2 millions en centres de vaccination, plus de 400.000 personnels de santé et un peu plus de 100.000 collégiens et lycéens”.
Les centres de vaccination resteront ouverts de façon élargie le prochain week-end. Mme Bachelot a regretté des “problèmes” en matière de réquisition et rappelé les “bonnes pratiques” définies par circulaire : nécessité de s’appuyer sur les listes fournies par les établissements de santé, limitation des réquisitions à deux vacations par semaine, respect des périodes d’examen pour les étudiants…
Pendant la période “délicate” des fêtes de fin d’année, les samedis 26 décembre et 2 janvier seront considérés comme des jours fériés en termes de rémunération, les préfets pourront augmenter le nombre de médecins assurant la permanence des soins, et les centres 15 seront renforcés.
Elle a assuré qu’il n’y avait “aucune exclusion des médecins libéraux” qui participaient à la campagne “en fonction de leur disponibilité”. Elle a indiqué que l’information selon laquelle des médecins libéraux pourraient vacciner dans le Calvados était “erronée” mais qu’on étudiait comment ils pourraient “participer aux équipes mobiles”.
Paris, 10 déc 2009 (AFP)