Grippe H1N1 : un cas “probable” de syndrome Guillain-Barré après vaccination
- Publié le 13/11/2009
- Florence Karel
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Un cas “probable” de syndrome Guillain-Barré (SGB), une maladie rare du système nerveux périphérique, a été signalé mardi après vaccination contre la grippe H1N1, sous une forme modérée qui a “évolué favorablement”, a indiqué jeudi le ministère de la Santé dans un communiqué.
Ce cas a été signalé dans le cadre du dispositif de pharmacovigilance de la vaccination, précise le ministère, qui indique qu’il s’agit “d’une forme modérée et uniquement sensitive” et que “l’origine n’a pas été établie”. Le ministère a précisé à l’AFP que par “forme uniquement sensitive”, il faut entendre qu'”il n’y a pas eu de paralysie, mais uniquement des fourmillements”.
Chaque année en France, “1.700 à 1.800 cas de syndrome de Guillain-Barré donnent lieu à une hospitalisation, soit 5 par jour”, note le communiqué, qui précise que “dans la plupart des cas la survenue d’un syndrome de Guillain-Barré est liée à un épisode infectieux, bactérien ou viral, dont la grippe”.
Il fait valoir encore que “l’attribution d’un syndrome de Guillain-Barré à une vaccination nécessite une expertise approfondie” qui sera conduite par l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Rappelant que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot “s’est engagée à la transparence sur les effets secondaires de la vaccination contre la grippe A(H1N1)”, le ministère indique que l’Afssaps publiera vendredi un bulletin de pharmacovigilance.
Le SGB, également appelé “polyradiculonévrite démyélisante aiguë”, est une atteinte des nerfs périphériques qui (en principe) se traduit par une paralysie rapide, débutant le plus souvent au niveau des membres inférieurs puis remontant vers le haut du corps.
Cette maladie rare (2,8 cas/100.000 habitants/an) est potentiellement grave, même si la récupération est le plus souvent complète. 5% des patients décèdent et environ 10% gardent des séquelles, un risque moins important si la prise en charge est précoce.
Selon l’Afssaps, “le risque avéré de syndrome de Guillain-Barré découlant de la grippe est très supérieur au risque incertain de survenue d’un tel syndrome du fait de la vaccination”. “Il y a 70 fois plus de Guillain-Barré à la suite d’une grippe qu’après une vaccination contre la grippe”, affirmait récemment le Pr Christian Perronne, du Haut Conseil de la Santé publique.
La crainte de la survenue de ce syndrome a été régulièrement évoquée depuis le début de l’épidémie, suite au précédent américain de 1976. Après l’irruption sur une base militaire d’un virus de grippe porcine, quelque 40 millions d’Américains avaient reçu à la hâte un nouveau vaccin. Un demi-millier de personnes avaient alors contracté le syndrome de Guillain-Barré, et 25 personnes étaient mortes.
Cependant, selon des experts, rien n’a permis d’établir de façon certaine que la survenue du syndrome était liée à la vaccination.
Paris, 12 nov 2009 (AFP)
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