Jean-Paul Huchon va proposer un plan d’un milliard pour la santé publique en Ile de France
Le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS) a annoncé mercredi son “ambition de donner une nouvelle dimension à l’engagement du conseil régional en matière de santé” passant par “un plan d’un milliard d’euros consacré à la santé publique”.
Au cours d’un colloque à la Pitié Salpetrière sur les CHU organisé par l’AP-HP, M. Huchon a fixé deux conditions à ce projet : “qu’on ne nous supprime pas la clause de compétence en matière médicale et que nos ressources restent les mêmes”.
Le président du conseil régional faisait allusion dans le premier cas au projet de loi sur la réforme territoriale examiné mercredi en conseil des ministres et dans le second à la réforme de la taxe professionnelle.
Rappelant que la région avait consacré 300 millions d’euros entre 2004 et 2009 à la recherche médicale et à la santé, M. Huchon a affirmé que le “désengagement massif de l’Etat (le) conduis(ait) aujourd’hui, à penser qu’il faut faire plus”. “Face au constat de vétusté que nous faisons tous de l’hôpital public en Ile-de-France, la région ne peut rester inactive et doit répondre à une urgence sanitaire et sociale”, a-t-il dit.
Le président du conseil régional a décliné un plan en plusieurs volets portant sur l’égalité territoriale d’accès aux soins, l’état de santé des jeunes en difficulté ou exclus qui se dégrade et des financements accrus “pour améliorer notamment les urgences”.
Il entend aussi “soutenir la recherche médicale, investir, dans les équipements de pointe par exemple, et mettre l’accent sur la psychiatrie”, “spécialité médicale déconsidérée et sous dotée depuis des années”.
M. Huchon a dit son espoir que le gouvernement “saura cette fois entendre”, “même s’il reste terriblement centralisateur”. Il a demandé que la région IdF siège dans les nouvelles agences régionales de santé et intervienne dans les décisions de constitution et d’implantation des futurs instituts hospitalo-universitaires qui seront performants pour la recherche en santé.
Il a souhaité aussi que le second plan de relance prévoie des investissements dans la santé, “incroyable oubliée du premier plan”.
Paris, 21 oct 2009 (AFP)