La CSMF a appelé les médecins généralistes à pratiquer des tarifs de consultation de 23 euros au lieu du tarif normal de 22 euros
Le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, a appelé vendredi les médecins généralistes à pratiquer des tarifs de consultation de 23 euros au lieu du tarif normal de 22 euros à partir d’avril, “même si c’est illégal”.
“La consultation à 23 euros, on nous l’a promet depuis 2007”, a justifié le président de la CSMF, Michel Chassang, jugeant que la façon dont avait été organisée la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1), avait “fait déborder le vase chez les généralistes” déjà mécontents.
La CSMF a indiqué qu’elle souhaitait que cette hausse de tarif soit inscrite dans le texte juridique qui va bientôt prendre le relais de l’actuelle convention entre syndicats de médecins libéraux et assurance maladie.
Ce texte arrive à échéance en février et doit être remplacé par une nouvelle convention, à négocier entre la Sécu et les médecins. Mais cette négociation ne commencera réellement qu’après des élections professionnelles, que le ministère de la Santé souhaite organiser “avant la fin du printemps”.
Dans l’intervalle, un règlement arbitral doit remplacer l’actuelle convention. “Nous exigeons que ce règlement arbitral prévoit la revalorisation des généralistes qui nous est promise depuis 2007”, a indiqué M. Chassang.
Si ce n’était pas le cas, “les médecins libéraux n’auraient pas d’autre solution que de prendre eux-mêmes ce qui leur est dû”, a jugé le syndicat. “Nous appelons les généralistes à pratiquer ce tarif à partir d’avril, même si c’est illégal, a dit M. Chassang.
Interrogé sur les conséquences d’une telle décision, il a jugé que les médecins risquaient “des sanctions de la part des caisses d’assurance maladie” et que les patients pourraient n’être remboursés que sur la base du tarif de 22 euros.
Dans un communiqué séparé, le principal syndicat de médecins généralistes, MG France, a également demandé aux pouvoirs publics d’accorder une revalorisation aux généralistes pour mettre fin à “la crise” de leur profession qui est “à l’origine de la pénurie de médecins généralistes”.