L’Assemblée Nationale vote la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la grippe A
Elle avait fait la Une pendant des semaines et des semaines avant de tomber dans les oubliettes de l’actualité. Jugée dangereuse, extrêmement contagieuse, la grippe A avait mis tout le gouvernement, dont le ministère de la Santé, en ordre de marche pour combattre ce qui s’annonçait comme le fléau des années 2009 et 2010. Elle revient en force, mais dans la rubrique juridico-politique et plus dans les pages santé. L’Assemblée Nationale a en effet voté la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la campagne de vaccination.
Automne 2009, des millions de français sont appelés les uns après les autres à se rendre dans les centres de vaccination pour se faire vacciner contre la grippe A. Une véritable machine de guerre se met alors en place. 94 millions de doses sont commandées par le gouvernement et l’Assurance maladie envoie un bon de vaccination à chaque français concernés par cette campagne. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot explique à ses compatriotes que c’est le seul moyen de se prémunir classé comme extrêmement contagieuse et dangereuse par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais voilà, début 2010, les experts commencent à revoir leurs conclusions. La grippe A ne représente peut-être pas un si grand danger pour la population, moins que la grippe classique visiblement et au vu des statistiques de mortalité. Le gouvernement se retrouve avec des millions de dose de vaccins sur les bras qu’il tente de revendre à d’autres pays. Des questions sont alors soulevées sur la gestion de la campagne de vaccination. Le gouvernement est-il allé trop vite ? Qui va supporter le coût de la campagne et des commandes ? Quel rôle ont eu les laboratoires pharmaceutiques ? Autant de sujets qui seront surement abordés dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire fraîchement créée par l’Assemblée Nationale.
A la demande du Nouveau Centre, cette dernière a en effet voté la création de cette commission qui devra lever le voile sur les zones d’ombre et éclairer la lanterne du législateur sur l’emballement causé par le virus de la grippe A. les parlementaires UMP et socialistes ont préféré s’abstenir sur ce vote.